Si vous saviez ce que ça peut m' énerver et me sembler ridicules ces mots que nos lumières télévisuelles nous serinent aux moindres propos ou allusions à l' alcool. Nous sommes donc un peuple si débile qu' il faille le tenir par la main pour chaque acte de la vie ! Et notre liberté alors ! On en fait quoi ?
Si j' ai pris ce titre, c' est pour avoir eu le plaisir de rouspéter ci-dessus. Et aussi parce que...........
Eh oui ! Un bouilleur de cru ! J' en croyais l' espèce disparue, et en plus, il est ambulant !
Bouilleur de cru ! Des termes qui m' ont toujours paru rigolos, sans trop savoir d' ailleurs ce qu' ils recouvraient exactement. Alors, vite, Wikipedia.
J' apprends qu' il s' agit de quelqu' un qui est habilité à produire ses propres eaux de vie, et, qu' il n' est pas question d' une profession, mais d' un statut. " Certains bouilleurs de cru bénéficient d' une allocation en franchise leur donnant droit à une exonération de taxes sur les mille premiers degrés d' alcool pur qu' ils produisent ". Ceci constitue un privilège qui, jusqu' en mille neuf cent cinquante neuf, était transmissible par héritage. Par abus de langage, ce privilège est devenu " droit de bouillir " d' où le nom.
Depuis deux mille huit, les bouilleurs de cru ne bénéficiant pas du privilège, sont taxés à cinquante pour cent pour les dix premiers litres d' alcool, et ensuite, à cent pour cent.
C' est Napoléon 1er qui instaura le privilège de bouilleur de cru, et son caractère héréditaire.
La distillation se fait dans un alambic en cuivre, tel celui-ci :
qui était exposé sur une table devant le magasin; il me parait petit par rapport à celui-là qui date de mille huit cent quatre vingt dix sept.
Et, que fabrique notre bouilleur de cru local ?
Sans doute le produit de la distillation des fruits de son verger !
Allez, je suis sympa, je vous dis où il se trouve : sur la place centrale de la bastide de Monflanquin. Nous irons bientôt.