Nous étions dans le " sud profond ", en Georgie, là où vivent ceux que les Yankees du nord nomment dédaigneusement les " Rednecks " ou cous rouges, que l' on peut traduire par " bouseux ".
Nous nous étions arrêtés dans une petite ville " antebellum " nommée ATHENS sans doute à cause de ses prétentions néo-classique grec.
Nous avons garé la voiture dans une rue typique des villes américaines, bordée d' arbres, de larges espaces piétons et cyclistes, et de maisons enfouies dans la verdure.
Athens est une petite ville tranquille, engourdie dans cette indolence sudiste qu' a si bien décrite Margaret Mitchell, dans son chef-d'oeuvre " Autant en emporte le vent ".
Au cours de cette visite en Georgie et dans les Caroline, j' avais relu ce livre pour la énième fois, mais là, in situ. Avec toujours ce rêve récurrent, jamais réalisé bien sûr, d' avoir à mon service la grosse Mama noire de Scarlett O'Hara. ( et un esclave nubien, mais je ne vous le dis pas car vous me prendriez pour une horrible esclavagiste )
Wikipedia. Elle s' appelait Hattie Mc Daniel, et fut la première actrice noire à recevoir un oscar en 1940
Mais revenons à Athens car, il me semble avoir déjà raconté et montré les lieux où se passait cette histoire : Tara, - enfin la plantation qui était Tara dans le film et qui, si je me souviens bien était en Caroline du Sud - Atlanta et la célèbre Peachtree street où habitait la tante Pittipat, Charleston, où Rhett Butler offusquait tant la bonne société........... ( J' ai adoré autant en emporte le vent ).
Mais, revenons à Athens. La ville se donnait donc des airs classiques,
Cependant, à côté de ces maisons à colonnes assez prétentieuses, on trouvait de charmantes maisons sudistes, et même, certaines assez originales, et typiques du
Sud, avec leurs galeries à arcades.
Il y avait aussi un joli parc avec une fontaine rafraîchissante.
Aprés cette sympathique étape, nous sommes repartis vers Plains, la ville de Jimmy Carter, alors Président des Etats Unis, où j' avais rendez-vous avec " Miss Lilian ", sa fantasque mère, qui avait bien voulu m' accorder un entretien que, je ne sais plus pourquoi, je m' étais mis dans la tête de lui demander.
J' ai déjà raconté ce qu' il advint de cet entretien.
Et nous avons traversé la forêt de sassafras que j' avais envie de voir depuis que j' avais vu au Grand Théâtre de Bordeaux, une pièce oubliée, ( ou pas ) : " Du vent dans les branches de sassafras ", de René de Obaldia.
Je me souviens que nous avions beaucoup aimé cette pièce, qui étaient fort bien jouée, mais j' ai oublié le nom des acteurs.
C' était un véritable western. Il y avait le couple de pauvres fermiers du Kentucky, dont la femme voyait tout dans sa boule de cristal, le terrible comanche dont j' ai oublié le nom, et le toubib alcoolique depuis qu' il avait tué tous ses malades avec un médicament qu' il avait inventé. Et bien sûr, la jeune fille blanche convoitée par le comanche.
Je ne sais pas si cette pièce est encore jouée, mais je la reverrais avec plaisir car elle est loin dans mes souvenirs.
Un bref moment, je m' étais dite que cette maison était peut-être celle des pauvres fermiers, mais non. Je suis trop imaginative.......ou trop prête à prendre mes rêves pour la réalité. D' ailleurs, nous étions en Georgie et non dans le Kentucky.
A plus tard ! Un petit comm ? Cela fait toujours plaisir.