Ce soir......c' est le Grand Soir. Premier match dans le nouveau stade, provisoirement Stade Bordeaux Atlantique, face à Montpellier. C' est Roland Courbis, l' entraîneur de cette équipe, et, comme il a entraîné Bordeaux dans les années 90, et que je l' aime bien, je suis contente que ce soit lui qui participe à cette grande première.
L' adieu au vieux stade art déco, serti dans ce quartier lui-même art déco, a été une réussite.
Sa grande arche sur les boulevards, verra désormais passer les seuls amateurs de rugby et de référentiel à rebond aléatoire. (Je m' améliore en langage moderne !!!! ).
Place au nouveau terrain de jeu des footeux et à sa grande galerie où je compte bien aller faire un tour.
Mais, pour l' instant, occupons-nous de cette soirée inaugurale.
Pendant que le stade se remplit, des majorettes distraient les premiers arrivés,
Et des surprises font leur apparition : d' anciens joueurs sont venus en nombre, exprès pour cet évènement, et nous apprenons que certains d' entre eux reviennent ici régulièrement, car ils ont aimé leur vie bordelaise :
Fernando,
David Bellion............
Et celui qui n' a jamais oublié que c' est ici qu' il a pris son envol : Zizou, qui vient donner le coup d' envoi.
L' arbitre fait sauter sa pièce devant les deux capitaines; et voilà, c' est parti !
Premier but bordelais au bout de neuf minutes, et joie du buteur : Rolan.
Celui-ci récidive à la trente neuvième minute. Le public exulte et moi, je saute en l' air. Mais, à la soixante troisième, c' est un montpelliérain qui marque. Silence dans le stade.
Le temps passe à toute allure. Nous voici dans le dernier quart d' heure, et, l' entraîneur fait rentrer Marc Planus, pour son trois centième match sous le maillot bordelais frappé du n° vingt sept.
Aussitôt, il reprend ses gestes de maître de la défense;
Puis, le match se termine. Victoire bordelaise; la nouvelle ère commence bien; mais arrive aussi le temps des larmes. Le public acclame l' enfant du pays, arrivé au club il y a vingt six ans, à l' âge de sept ans. Ses coéquipiers et des adversaires du soir redevenus des copains, l' embrassent et le consolent, car ses yeux brillent étrangement.
Quand à moi, je resterai sur cette dernière image de celui qui s' en va mais qui reviendra sans doute l' an prochain, pour réintégrer le club, dans une autre fonction.
Bonne chance et à bientôt Monsieur Planus !