Non, pas la "Venise du Nord" là-haut, loin, en Belgique, mais une agréable commune de la grande ceinture bordelaise.
Au XIXème siècle, les Grands Marais de Bordeaux s'étendaient ici, sur une superficie de plus de trois milles hectares. Depuis des siècles, l'homme y élevait des chevaux, des sangsues médicinales, chassait, pêchait et récoltait des joncs.....
Cet espace libre et sauvage a failli disparaître à cause de l'urbanisation galopante, mais, heureusement, ici, les gens n'apprécient pas beaucoup que l'on civilise trop leur environnement, et, comme pour nos plages sauvages et infinies, on s'est mobilisé pour préserver ce qui restait de cet univers d'eau et de terre, et en mille neuf cent quatre vingt trois est née la :
Après avoir laissé la voiture sur un petit parking, et au bout d'environ deux cents mètres, on arrive à la barrière d'entrée dans la réserve, face à un long chemin rectiligne qui semble sans fin.
Il est bordé de part et d'autre par des chemins liquides parallèles dans lesquels le ciel et les arbres enchevêtrés se noient, grisés d'azur.
En me retournant, j'aperçois la Maison des Marais devant laquelle je suis passée avant d'accéder à la barrière.
Tout en poursuivant mon chemin, j'admire le spectacle à la fois si semblable et différent, des contorsions des branches dans l'eau, tantôt alignées comme à la parade,
Tantôt prenant un malin plaisir à brouiller le monde d'en-haut et le monde d'en-bas.
Et......je marche, je marche.... et tout-à-coup, sur ma gauche, une vieille cabane en planches :
J'entre; un couloir sombre qui part vers la gauche, j'ai l'impression qu'il m'avale; une autre porte et me voilà dans une galerie où une enfilade de rectangles vitrés doit permettre d'observer les poules d'eau.
Le temps de changer d'objectif, et je reviens.
Note : Me revoilà après 15 jours de pseudo-silence; en fait, pendant tout ce temps, par une facétie d'Overblog, je n'avais plus accès à mon blog. Je n'étais plus reconnue, et pourtant j'avais enregistré mes identifiants, et depuis des années ça marchait; et les mails de réinitialisation n'arrivaient jamais. J'étais près de laisser tomber quand aujourd'hui le miracle s'est produit, grâce à Julie du staff Overblog, qui a réussi à me dépanner.
J'ai donc le plaisir de vous retrouver