A six cents kilomètres de Moscou se situe la ville de Pskov. C'est une ville moyenne qui veut se donner des airs de capitale, car on y trouve, au bord de la rivière Vélikaïa qui la traverse, un kremlin qui se voudrait moscovite.
C'est près de cette ville dans le village de Mikhailovskoïe, que le grand écrivain russe Pouchkine, passa un an d'exil. Il vivait là dans une propriété familiale.
J'aime l'imaginer, déambulant au milieu de ces grands arbres, et mettant en vers, dans sa tête, son roman Eugène Onéguine, car c'est là, dans ce villege, qu'il a commencé cette oeuvre.
Et sans doute aussi, devant ce paysage qui s'étendait à ses pieds, y rêvait-il de la fin de son exil. Est-ce à cause de lui qu'il donna à Eugène Onéguine une âme aussi tourmentée ? A quoi pensait-il exactement sur ce banc qui porte désormais le nom de son héros ?
Se doutait-il déjà que Tchaïkovski en ferait un magnifique opéra, si beau, que certains en ont fait le " soleil noir à la brûlante beauté " de l'opéra russe ?
Pouchkine repose dans ce village, au sein de ce qui est maintenant une zone mémoriale, où flottent, invisibles mais bien présents n'en doutons pas, quelques vers chevauchant quelques notes de musique.
Et finalement, je ne suis pas allée boire un chocolat au café Pouchkine, d'ailleurs, Nathalie n'était pas là pour me guider, partie sans doute avec Gilbert Bécaud.