Je n' aime pas couper les fleurs, et je ressens viscéralement l' abattage d' un arbre. ZAlors, aujourd'hui, c' est vraiment la mort dans l' âme que nous nous sommes résolues, ma soeur et moi, à arracher des jeunes mimosas pour éviter de les laisser constituer une forêt dans la partie sauvage du jardin.
Ils poussent partout, autour des mimosas existants,
mais aussi à distance, en touffes isolées;
Ou se frayant un chemin à travers d' autres plantes;
Certains ont déjà atteint cinquante centimètres, d' autres sont tout petits,
Il y en a même un qui pousse au pied d' un magnolia, et ma soeur en a débusqué un qui poussait dans la lavande.
Nous allons en garder trois ou quatre; qui aura le droit de voivre ou pas ? C' est la question qui nous taraude.
Nous allons peut-être en planter sur le rond-point, à côté de celui que notre Mère avait planté il y a une trentaine d' années, qui était si beau, et qu' un jardinier, à qui on ne demandait rien, est venu tailler sévèrement en mars.
Même le ciel, harassé il est vrai de la chaleur d' hier, a quand même blêmi de nous voir faire, et je ne serais pas étonnée qu' il ne laisse bientôt éclater une colère olympienne contre nous. La tropicale moiteur de l' air, nous le laisse présager.
Quelqu' un veut' il un mimosas ?