Pendant la balade en catamaran, nous étions passés au large d' une étrange construction à l' air mauresque; bien que la connaissant depuis longtemps, je ne l' avais jamais vue que par la mer, et ne l' avais jamais photographiée.
Je suis donc allée la visiter par la terre.
Comment un édifice, si manifestement d' inspiration mauresque, que tout le monde, ici, connait sous le nom de " Chapelle de la Villa Algérienne ", se trouve t' il dans ce village de L'Herbe ?
Il faisait partie du Domaine de la Villa Algérienne, un palais maurersque qu' avait fait construire, en mil huit cent soixante cinq, " l' inventeur du Cap Ferret " : Léon Lesca, au milieu d' un parc de vingt cinq hectares. D' abord nommé Palais des Pachas, il devint ensuite Villa Algérienne. Léon Lesca était l' entrepreneur qui avait construit le port d' Alger. Ceci explique peut-être cela.
(D' après une ancienne carte postale). Elle fut démolie dans les années soixante pour..............construire à sa place un immeuble d' appartements de vacances. Mais la chapelle fut conservée et restaurée à l' identique après son achat par la municipalité.
Elle a été voulu oecuménique par Léon Lesca. En effet, on peut voir à son sommet, la Croix chrétienne surmontant le Croissant mahométan;
A l' intérieur, une rosace en bois, contient une Etoile de David enserrant la harpe de ce roi.
Sur la façade, une inscription en arabe, souhaite la bienvenue.
L' autel, lui-même, a un petit air mauresque assez insolite;
L' intérieur est clair et dépouillé;
En levant la tête, j' ai vu, pendu au plafond, un ex-voto, comme à talmont sur Gironde, sans doute, ici aussi, fabriqué par un marin.
Au lustre, sont attachés de gros pompoms qui me rappellent, en plus grands, ceux, que les gens de Khemisset au Maroc, font pendre des bords de leur chapeau.
Erigée sur le front de mer, cette chapelle en permet une jolie vue, avant même d' en franchir la porte de sortie.
Cette chapelle est classée.