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"Homme libre, toujours tu chériras la mer ! " a dit, si mes souvenirs sont bons, Baudelaire.,
" La mer est ton miroir, tu contemples ton âme
Dans le déroulement infini de sa lame,
Et ton esprit n' est pas un gouffre moins amer "
La mer m' a toujours fascinée, et je pourrais passer des heures à la contempler, sans me lasser, je crois. Et si l' on définit la vie par le
mouvement, pour moi, elle est vivante.
Tout en elle est mouvant, elle peut rugir, pleine de fureur, devenir blanche de colère,
ou se montrer calme et conciliante, jouant de ses couleurs et étaler du miel sur le sable.
Parfois, calme et tranquille, elle fait de l' écume juste pour s' amuser, et dessiner d' étranges figures extirpées du fond de
ses abysses.
Et, en enchanteur qu' il est, l' océan nous offre sa palette de couleurs. Bien sûr, le plus souvent, elle se limite aux verts et
au blanc, mais que ces verts sont beaux, vert-jaune des bords à ces verts de jade ou de malachite qu' il nous dévoile entre deux franges d' écume immaculée.
D' autres fois, parcimonieux, il ne nous dévoile qu' un tout petit morceau, comme un oeil d' émeraude entr'ouvert sur une
profondeur que l' on devine infinie, à cause de son opacité même. Nous sommes dans le bruit et la fureur,
Et soudain, tout s' apaise, la mer devient pateline, déroule ses sortilèges pour nous amadouer, tromper notre méfiance et nous inciter à venir nous baigner dans ses eaux qui redeviennent
primordiales et régénératrices.
Pour cela, elle nous fabrique un bassin, tiède et tranquille, laissant plus au large sa barre écumante qui devient protection.
Mais, que vois-je !!! Les mouettes ont vite investi la place,
L' océan s' est fait tout bleu pour elles................ Et nous alors !!!!