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          Après l' exécution de Catherine Howard, pour se distraire, Henry VIII reprend les hostilités avec François 1er. Il décide d' envahir la France, et, va mettre le siège devant Boulogne.

          Mais voilà que le jour de la chute de Boulogne, son allié, Charles Quint, signe une trêve unilatérale avec François 1er.
          Henry VIII est fou de rage. L' invasion de la France est repoussée à une date ultérieure......à venir (!).

          Le roi a besoin de consolation. " Tiens ! si je me remariais ! " se dit' il. il a tôt fait de trouver une candidate. Elle se nomme Catherine Parr, ( c' est quand même commode, un même prénom !), est une riche veuve, et une bonne débatteuse qui a de longues conversations polémiques sur la religion avec Henry VIII. 

          Elle est sa sixième et dernière épouse. Parce qu' à force de traîner sa vie de femme en femme et de guerre en guerre, Henry VIII a fini par vieillir et, en ce temps-là, on plafonnait plus vite qu' aujourd'hui. Il était devenu un vilain obèse de cent soixante dix huit kilos et cent trente cinq centimètres de tour de taille.

          Et que faisait donc Catherine pendant ce temps ? Elle était intriguée par une clé d'or dont le roi ne se séparait jamais. La prendre pour ouvrir une pièce que le roi lui avait interdite, devint une obsession pour Catherine. Mais comment faire ? Le roi l' avait menacée de la pire des sanctions si elle désobéissait.

          Mais, on le sait, la curiosité féminine n' est pas un vain mot. Un jour, le roi partit en voyage, et, avant de partir, lui confia les clés du château en renouvelant recommandations et menaces voilées.

          Pour Catherine, ce voyage était l'occasion attendue. Elle prit la clé d'or et alla ouvrir la pièce interdite, et là.........horrifiée.........que vit'elle ?........Les cadavres des femmes qu' Henry VIII avait faites décapiter.

          La clé lui échappa des mains, et, quand elle la ramassa, elle vit qu' elle était tachée de sang.

          Vite, elle alla laver la clé, mais celle-ci était magique, et la tache ne partait que pour mieux revenir.

          Et, pour comble de malheur, le roi revenait plus tôt que prévu.

          " Ciel ! Mon mari ! Je suis perdue " s' écria t'elle. Sa soeur, Anne, qui était près d' elle la rassura : " Nos frères viennent nous rendre visite, ils sont en chemin et ne vont pas tarder " lui dit'elle.

          " Monte vite à la tour et préviens-moi dès qu' ils arrivent " dit Catherine.

          Mais, le roi arriva le premier.

          Folle d' angoisse, Catherine cria : " Anne, ma soeur Anne, ne vois-tu rien venir ? "

          Hélas non. Il n' y avait pas le moindre nuage de poussière à l' horizon qui signalerait des cavaliers au galop.

          Henry VIII eut tôt fait de remarquer la tache sur la clé, et comprit illico que Catherine avait désobéi. Il entra dans une colère noire, et s' apprêta à infliger à son épouse le châtiment suprême.

          Heureusement pour elle, ses deux frères surgirent juste avant que le couteau brandi par le roi n' atteigne la gorge de la malheureuse.

          Une bagarre féroce s' en suivit, et finalement les deux frères eurent le dessus sur cet individu à qui son obésité empêchait toute agilité. Et puis, ils étaient deux contre un quand même !

          C'est ainsi que Catherine fut sauvée, in extremis. Le roi fut laissé pour mort. Erreur ! Il était plus solide que ça, mais, c'est une autre histoire.

          On dit que le château de Hampton Court est hanté, et, c'est peut-être vrai. En deux mille trois, on y a installé une vidéo-surveillance, et, Ô surprise ! elle montre clairement une porte qui s'ouvre et se ferme tandis que passe une silhouette dans laquelle a été reconnue celle d' Henry VIII. Le spectre de Catherine Howard hanterait aussi les lieux. Veut' elle se venger de celui qui l'a faite décapiter sans pitié ?

FIN

          Au hasard de mes lectures, je suis tombée sur une phrase de Martin Luther King qui a aussitôt déclenché une petite sonnerie dans ma tête. (Je dispense certains qui se reconnaîtront, de réflexions désobligeantes!!!!!).

          Cette phrase est tellement en résonnance avec ce que j' entends sur les radios ou à la télé, que j' ai immédiatement décerné le titre de prophète à son auteur.

          Pasteur baptiste afro-américain, non-violent, il milita pour la reconnaissance des droits civiques des Noirs aux Etats-Unis. Il est resté célèbre surtout grâce un discours remarqué et remarquable, prononcé le vingt huit août mille neuf cent soixante trois, devant le Lincoln Memorial à Washington, et dont quatre mots sont restés dans les mémoires : I have a dream.

          Le président J.F.Kennedy lui apporta son soutien, et c' est son successeur, Lyndon Johnson qui promulga ces droits par le Civil rights Act.

      Martin Luther King fut assassiné à Memphis (Tennessee) en mille neuf cent soixante huit à trente neuf ans.

         Mais ce n' est pas pour ce problème résolu des droits civiques des Noirs aux Etats-Unis que sa phrase a fait tilt dans ma tête, mais parce que je trouve qu' elle a du sens dans la période actuelle.

         En effet, je me demande, ( mais appartenant à l' ancien monde c' est normal), si les fous n' ont pas pris le pouvoir en Occident en général, et en France en particulier.

         Sous couvert de progrès, j' entends des choses ahurissantes qui me font douter parfois de l' avenir de notre humanité.

         Théorie du genre, transhumanisme, ( qui me fait irrésistiblement penser à l' eugénisme cher à Adolf), homme augmenté............et les féministes version toquées qui s'y mettent en plus, avec leurs exigences idiotes dont l' écriture inclusive est un fleuron. Les Etres humain.e.s vont' il.s.elle.s se faire la guerre ? Et la belle parigo-andalouse, plongeant tête première dans ce monde nouveau, s' est dépêchée de faire imprimer des rapports de sa mairie dans cette belle nouvelle écriture.

         Jusqu'à quand allons-nous nous comprendre dans ce pays ? On est en train de reconstruire Babel, Bab El la porte de D. Sauf que D. est mort en France.

          Cette tour avait été construite après le Déluge par lequel D. avait voulu se débarrasser des hommes, car il n' était pas content de leur création. Pleins de rancune, ceux-ci envisagèrent une mesure de rétorsion, et imaginèrent une tour gigantesque pour monter non pas à l' assaut du ciel mais à celui de D. en opposant à sa puissance, une force collective estimée équivalente. Les hommes auraient une seule langue et un seul nom sur toute la surface de la Terre. Une mondialisation en somme. Et cette illusion de toute-puissance se trouve dans l' uniformisation.

          Dès lors, dans ce monde gris et uniforme, qui empêchera les " zélites " folles qui auront le pouvoir, de faire n' importe quoi ?

          Il est temps que je vous livre la phrase de Martin Luther King :

      * Une nation qui produit de jour en jour des hommes stupides achète à crédit sa propre mort spirituelle *

          Exit donc Anne de Clèves. Mais Henri VIII ne va pas rester tout seul quand même ! Il a une légende à honorer.

          Ce gros malin ne tarda pas à repérer une jeune damoiselle qui avait été dame de compagnie d' Anne de Clèves. En fait, tel que nous le connaissons maintenant, il devait même l' avoir distinguée avant même la répudiation d' Anne.

          Elle se nommait Catherine Howard, et, était la nièce de Thomas Howard, 3ème duc de Norfolk.

          Henri décide d' épouser Catherine. Cela na plait guère à Cromwell à qui Norfolk faisait de l' ombre.

          " Mais de quoi se mêle t' il celui-là " dit Henri qui n' aimait pas être contrarié.

          Et hop ! Mr Cromwell vit bientôt rouler sa tête sous l' action du bourreau. Pourquoi déjà ? Ah oui ! Trahison, hérésie et corruption.

          C' est quand même bien d' être roi, on peut décider n' importe quoi et on est obéi. C' est encore mieux que d' être Jupiter; celui-ci devrait y réfléchir et se faire couronner roi de France et d' Europe.

          Enfin, bref ! Henri épouse Catherine, et avec son sens de l' humour british, le jour de l' exécution de Cromwell. Et il donne à sa nouvelle épouse, tous les biens et les terres du décapité de frais.

          Mais, pour un homme avisé comme lui, il s' est montré bien imprudent. Il venait de se marier avec une jeunette de trente ans de moins que lui.

          Et....que se passa t' il ? Catherine eut une aventure avec un courtisan nommé Culpeper, et employa comme secrétaire particulier son ancien fiancé : Francis Dereham.

          Des rumeurs enflèrent, et tellement, qu' elles parvinrent aux oreilles d' Henri VIII absent de la cour à ce moment-là.

          D' abord, il n' y cru pas. Il n' était pas possible qu' elle ose lui faire cela. Il était le roi quand même ! Mais.....il fit malgré tout faire une enquête.

          Quand il eut admis le résultat, il entra dans une rage folle, et pour se consoler, partit à la chasse. Il en revint, consolé peut-être mais pas calmé, et allez zou ! Culpeper fut décapité pour trahison, Dereham fut pendu, éviscéré et démembré le même jour, et finalement, sa rage n' étant toujours pas calmée, il fit décapiter Catherine.

          Son corps alla rejoindre celui d' Anne Boleyn dans le cabinet noir dont il gardait jalousement la clé d' or.

          Qu' allait faire Henri VIII ? Etait'il définitivement guéri du mariage ? Mais, un roi peut-il rester sans reine ?

A suivre.... 

          La vie nous offre parfois des instants de grâce et de magie. Même la télé peut le faire, et, hier soir, nous avons vécu un de ces moments.

          Sur le tard, nous avons zappé sur l' émission " Danse avec les stars ", et assez tôt pour voir le paso doble dansé par Agustin Galiana et Candice Pascal.

          Et se fut la fascination. J' étais scotchée sur mon fauteuil, le corps penché en avant, et je me demande si mes yeux n' étaient pas projetés hors de leurs orbites comme ceux du loup des dessins animés.

          D'habitude, quand se font entendre certains rythmes, mes pieds commencent à s' agiter comme doués d' une vie propre, et parfois, je me lève, incapable de résister à certaines danses. je me souviens du premier mariage de mon frère, où j' ai dansé toute la nuit sans même prendre le temps d' aller me sustenter. 

          Mais là, je suis restée figée devant l' écran, et même mes lointains gènes espagnols étaient subjugués et immobiles.

          A mes yeux profanes, la perfection était sur la piste.

          Le paso doble est une danse d' inspiration militaire datant du XVIIème siècle, dans le contexte des corridas. Le danseur est le torero en habit de lumière, le macho, que la femme dans sa robe rouge comme la muleta, vient provoquer.

          Pendant que je regardais, je ne pensais à rien d' autre qu' à emmagasiner ce plaisir des yeux, ensuite, sortant de cette espèce de déconnexion, mon cerveau s' est remis à fonctionner, et je me suis dite que le paso était aussi un jeu de séduction entre l'homme et la femme, attraction et rejet, feu et eau, ombre et lumière, passion et tendresse, en résumé, la flamme de la vie.

          Cette vie qui est dualité pour mieux réaliser l' unité, où l' homme et la femme sont indispensables pour que le monde perdure et ne soit pas gris et triste.

          Et j' ai pensé, bien sûr, il fallait presque que j' en arrive là, à ce féminisme outrancier qui me " casse les pieds ", qui veut imposer de nouvelles règles, les siennes, fabriquer une guerre des sexes pour finir par briser l' harmonie du monde duel, et aboutir à des monstruosités sidérantes et stérilisantes.

          Alors, que le monde continue à danser le paso doble, et.....Vivent Adam et Eve !

          Anne Boleyn ayant perdu la tête, Henri VIII put se consacrer à son nouvel amour en toute sérénité.

          Mais, dans son entourage on commençait à s' interroger car, un phénomène bizarre apparaissait: un changement perceptible s'opérait sur la personne du roi. Sa barbe, toujours abondante, prenait d' étranges reflets bleutés. 

          De plus, une lueur inquiétante, faite de malice et d'un soupçon de cruauté, s'allumait de plus en plus souvent dans son regard.

          La tête d' Anne Boleyn avait' elle à peine roulé dans son panier, qu' Henri épousa Jeanne. Celle-ci fut déclarée reine quelques jours plus tard, mais une épidémie de peste à Londres empêcha son couronnement.

          A peine installée, Jeanne mit fin aux extravagances joyeuses qu' Anne avait faites régner à la cour. L' atmosphère devint d' une austérité oppressante. Elle instaura un code vestimentaire pour les dames, et la mode française, jugée trop frivole, fut interdite.

          Il y avait un domaine où il lui était interdit d' intervenir : la politique. Henri lui fit aimablement remarquer qu' il n' aimait pas qu' on se mêle de ses affaires, et, à toutes fins utiles, comme ça, sans avoir l' air d' y toucher, lui rappela ce qu' il était advenu d' Anne Boleyn. De quoi réfléchir !!! Pourtant, Henri aimait Jeanne. Mais certaines amours sont vénéneuses !

          Très vite, Jeanne donna naissance à un héritier mâle, le futur roi Edouard VI. Pendant toue sa grossesse, elle s' était retirée loin de la cour, et, pour passer le temps et peut-être une lubie de femme enceinte, elle développa une vraie passion pour les colombes. Le roi ne lui refusait rien et faisait venir les oiseaux de Calais et des Flandres.

          Tout va donc pour le mieux pour notre brave Henri VIII. Comblé par son héritier.

          Mais voilà que Jeanne meurt quelques jours après.......Si, Si, de mort naturelle. Qu' allez-vous donc chercher ? C' était une fièvre puerpérale.

          Henri porta des habits de deuil pendant trois mois. Il aimait vraiment la blondeur pâle de Jeanne, et en garda un si tendre souvenir, que c' est à ses côtés qu' il se fit enterrer.......plus tard.

          Et puis.....ainsi va la vie. Henri VIII décida de se marier à nouveau. Cromwell suggère Anne de Clèves. Elle est déjà fiancée au duc de Lorraine, mais quoi ! On ne va pas s' embarrasser pour si peu. Holbein le Jeune, peintre officiel de la cour, en fait le portrait et les courtisans chantent ses louanges.

          Henri rencontre Anne à Rochester et, fait un peu la moue. Malgré tout, il l' épouse trois jours plus tard. Mais.....Bof ! Décidément, elle ne lui plait pas; il résiste six mois, puis......la répudie. C' est vexant, mais au moins, elle a gardé sa tête !

A suivre

          Lors de mon séjour adolescent en Angleterre, j' avais aussi admiré le château de Hampton Court, sans non plus, hélas, voir l' intérieur.

          Quand j' avais appris que cette porte s'appelait Porte Anne Boleyn, j' avais bien sûr vite fait le facile rapport avec Henri VIII et......Barbe Bleue.

          En effet, ce château était la résidence favorite de ce roi à l' histoire plutôt .....atypique.  

           Henri VIII fut roi d' Angleterre et d' Irlande de mille cinq cent neuf jusqu'à sa mort en mille cinq cent quarante sept.

          Il n' était pas destiné à régner mais, son frère aîné, Arthur, était de santé fragile et, peu de temps après son mariage avec la très belle, intelligente et fort richement dotée Catherine d'Aragon,fille du roi d' Espagne, il mourut, faisant de son frère Henri, dit plus beau prince d' Europe, le nouveau roi.

          Alors commencèrent les extravagances qui allaient marquer son règne.

          D'abord, convoitant la belle Catherine, (et sa fabuleuse dot), il demanda au pape Jules II l' annulation de son mariage avec Arthur, sous prétexte que celui-ci n' avait pas été consommé. Ni une ni deux, Jules II signa une dispense de constatation de virginité. Henri VIII épousa donc Catherine.......la première de ses six femmes. Là, je sens poindre le nez de Barbe Bleue !

          Mais Catherine a six ans de plus qu' Henri, et en vingt ans de mariage,(quand même!!!), elle ne lui a donné qu' une fille. Et manque de chance, la voilà ménopausée alors que croise dans les parages, la jeune Anne Boleyn dont le roi s'est entiché.

          Comment se débarrasser de Catherine ? Elle est quand même la tante de Charles Quint avec qui il ne faut pas trop plaisanter. Et cette Anne Boleyn qui se refuse à lui tant qu'il ne l'a pas épousée ! Ah ! les femmes ! Toujours à faire des complications alors !!!

          Et s'il n'y avait que ça ! Ce têtu de pape ne veut rien savoir pour annuler le mariage. Malin, Henri dit que celui-ci était basé sur l' inceste, car il avait épousé sa belle-soeur. Mais, rien à faire dit Clément VII le mal nommé.

          Henri VIII s' énerve; peut-être même songe t'il à aller kidnapper le récalcitrant là-bas, à Rome. Allez savoir !

         Mais, voilà qu' un certain Thomas Cranmer vient présenter au roi LA SOLUTION; elle est toute simple :

          " Sire, vous êtes le roi,alors décidez que vous êtes aussi le chef de l' Eglise ".

     " Mais c' est bien sûr ! " dit Henri.

          Le voilà libre, et l' Eglise anglicane est née.

          Enfin, Henri et Anne se marient, mais en secret, car le mariage avec Catherine n' est pas encore annulé. Quatre mois plus tard, cependant, Cranmer réunit un tribunal spécial, et le mariage avec Catherine prend fin. Celle-ci est décrétée princesse douairière en tant que veuve d' Arthur, et aura le bon goût, noblesse oblige, de mourir trois ans plus tard. A cette occasion, Anne Boleyn organisera des festivités.

          A ce moment-là, Anne est enceinte pour la troisième fois. Elle avait déjà accouché d' Elizabeth, et fait une fausse couche. Henri voulait un garçon mais il ne voit que l' incapacité d' Anne à lui en donner un. Le ménage grince, d' autant plus que l' indépendance d' esprit d' Anne qui avait séduit le roi, l' irrite maintenant au plus haut point.

          Mais, voilà qu' Henri est gravement blessé au cours d' une joute. Choquée, Anne accouche d' un garçon mort-né. Et, comble de malchance, le jour des funérailles de Catherine.

          Alors, les ennemis d' Anne et de sa famille vont se déchaîner. Au premier rang se trouve Cromwell, qui veut se débarrasser d' eux.     

          La voilà en disgrâce, et.....arrive sur la pointe des pieds : Jeanne Seymour.  

          Le roi en est amoureux; on ne va plus s'amuser à demander une autorisation à quiconque, il y a un moyen plus rapide et plus radical pour qu' Henri VIII soit libre : il suffit de faire décapiter Anne Boleyn.

          Ce fut promptement fait, malgré le retard du bourreau qui venait de Calais, et qui avait été choisi en raison de sa grande dextérité.

A suivre !!!!

          J' ai quelque part, dans l'une des bibliothèques de la maison, deux livres qui m' avaient, entre autres, enchantée. Il y a au moins trente à quarante ans que je les ai lus, et je ne me souviens que du titre de l'un d'eux : Le médecin d' Ispahan.

          L'histoire se déroulait dans ce qui était notre Haut Moyen-Âge, et elle mettait en relief la soif de connaissance qui animait les jeunes gens à cette époque. Certains n'hésitaient pas à partir, à pieds bien sûr, pour aller la quérir là où elle était à ce moment-là, et principalement en Perse.

          A cheval sur le Xème et le XIème siècle y vivait Ibn Sina, Avicenne selon la traduction latine.

          Scientifique, écrivain, philosophe, médecin médiéval, il s' intéressa à toutes les sciences de son temps, et principalement l' alchimie, la chimie, l' astronomie, la médecine et la psychologie.

          Ses disciples l' appelait le prince des savants, le plus grand des médecins, le Maître par excellence...

          A quatorze ans, il étudiait seul, puis, plus tard, alla étudier à Boukhara. Très vite, il surpassa ses maîtres. On lui doit l' un des ouvrages les plus importants écrits en médecine : le Qanûn, qui fut traduit ensuite par Canon medicinae. Il servira de base à l'étude de la médecine en Europe jusqu'à la fin du XVIIème siècle.

          Léonard de Vinci, à la suite de ses propres observations, rejeta l' anatomie d' Avicenne, et à Bâle, Paracelse brûla le livre. Puis, Harvey découvrit la circulation générale en mille six cent vingt huit, et ceci mit définitivement certains enseignements du Qanûn au rang de science ancienne dépassée.

          Le plus ancien exemplaire du Qanûn, datant de mille cinquante deux, se trouve au musée de l' Aga Khan à Toronto.

          Avicenne est un parfait exemple de cette soif du savoir qu' éprouvaient les jeunes garçons en ce temps-là. L' acquérir n' était pas facile, et la route pour aller le chercher était longue et pleine de dangers.

          Alors, je pense à nos jeunes contemporains qui traînent à l' école, au lycée....qui perdent leur temps à la fac. Ils ont toutes les facilités de la vie moderne pour s' instruire, la Connaissance est à portée de main. Je me souviens d' un patient, professeur de philo, qui m'a dit un jour : " Je n'ai plus aucune joie dans mon métier, à chaque rentrée scolaire j'espère avoir des élèves qui s'intéresseront à mes cours, mais chaque fois c' est : on s'en fiche M'sieur de Platon, il est mort alors.....".

          Et je suis bien d' accord avec Simone de Beauvoir quand elle déplore :

     * Le principal fléau de l'humanité n'est pas l'ignorance, mais le refus de savoir *.

          C'est un petit carnet rouge retrouvé dans un tiroir après la mort de notre Mère. Il appartenait à mon Grand-Père; il avait été écrit dans les tranchées, pendant la guerre de 14/18. C' était une chronique presque au quotidien de la vie du soldat qu'il était, du moins pendant quelques temps, car tout s' interrompt brusquement. Les circonstances ne se prêtaient plus à l' écriture sans doute.

          Les pages sont un peu jaunies et écornées, l' écriture un peu fanée. C'est un message qui nous vient du passé, ce petit carnet a plus ou moins cent ans.

          J' en admire l' écriture, si différente de celle d' aujourd'hui, la forme parfaite des lettres telles que l' on apprenait à les tracer à la fin du XIXème siècle

          Mon Grand-Père, le seul que j' ai eu; Il me défendait toujours quand ma Mère me grondait devant lui. Et............il se faisait gronder avec moi. Je me souviens de son émotion le jour où je suis devenue officiellement docteur en médecine.

          J' ai ressorti ce petit carnet parce que j' ai entendu je ne sais qui, à la télé, dire que c' était ringard de faire chanter la Marseillaise lors de matches internationaux. Mais on porte les couleurs de son pays ! et moi, ce qui me choque, ce sont tous ces sportifs qui ne chantent pas, ou font semblant, ça se voit. Eh quoi ! On n'est plus fiers de représenter son pays !

          J' ai joué un match international, il y a si longtemps ! J' étais fière et voulais que l' on gagne. C' était un honneur de jouer pour la France.

          Alors, entendre ces paroles de ce Monsieur je ne sais qui, me fait l'effet d'une offense et d'une trahison pour tous ceux qui se sont battus, et ont risqué leur vie, la perdant souvent, pour défendre la France. Surtout en ce jour du 11 novembre.

          Le patriotisme est'il mort ? Ringard ? Où sont nos valeurs ?

          Merci Grand-Père de ce legs, sans valeur marchande mais tellement plus précieux.

( J' ai entendu Jupiter parler de guerres civiles entre l' Allemagne et la France. Une guerre civile est une guerre entre des partis opposés à l' intérieur du même pays; il s' agissait de guerres entre nations dont l'une avait une volonté de conquête et est responsable de millions de morts, plus une élimination à l' échelle industrielle d' ethnies qui étaient considérées comme inférieures ou sous-humaines lors de la deuxième guerre mondiale. Que ces nations soient réconciliées....tant mieux, mais ce n'est pas une raison pour déformer l' Histoire. Ce type n'en rate pas une, je crains que son inculture ne soit abyssale).

          J' avais quatorze ou quinze ans, et mes parents m' avaient envoyée passer le mois de juillet en Angleterre, hôte payante dans une famille anglaise.

          Sur le bateau, j' avais fait la connaissance d' un garçon du même âge qui faisait la traversée pour la même raison que moi. C' était un loustic du même acabit que moi; on ne pouvait que bien s' entendre.

          Déjà, sur le bateau, on rigolait bien, et comme nous allions tous les deux dans la même ville : Cheltenham, ce séjour linguistique se présentait sous les meilleurs augures.

          C' était une ville agréable, avec une jolie promenade bordée de belles demeures. Entre deux séries de sottises, on allait jouer au golf au.....Montpellier Club !!! Celui qui allait rentrer, plus tard, dans le cercle de mes amis s'y essayait avec style. Je dis plus tard car, quelques années après, on allait se retrouver à la fac de Sciences  pour notre année de PCB préparatoire à l' entrée en fac de médecine.

          Malheureusement, il est maintenant parmi mes amis disparus.

          J' étais dans une famille qui avait un couple d' amis très sympathiques, dont le mari faisait des déplacements fréquents, il emmenait son épouse, puis moi, car sans enfant, ils s' étaient attachés à moi.

          Cette fois-là nous étions allés à Gloucester. C' est une ville proche du Pays de Galles, et qui avait acquis le statut de cité en mille cinq cent quarante et un.

          L' origine de son nom est peut-être dans le vieil anglais, et signifierait : château fort, du mot ceaster = fort et glow qui veut dire brillant. Bâtie au bord de la rivière Severn, on l' appelait : château fort au bord de la rivière brillante.

          Au temps des Tudor et des Stuart, la cité fut le siège d' une bataille importante. En mille six cent quarante trois, elle fut assiégée pendant la Première Révolution Anglaise.

          De cette période restent de vieilles maisons, les unes avec tourelles et clochetons,

          Les autres à colombages,

          Et il y a la cathédrale,

          Malheureusement, je n' en ai pas visité l' intérieur. Elle fut construite en six cent quatre vingt un, sur les fondations d' une abbaye dédiée à Saint Pierre.

          Elle a été réaménagée au XIVème siècle par un abbé bénédictin normand nommé Serlo, et selon le style Perpendiculaire.

          On y trouve le tombeau du roi Edouard II, assassiné en mille trois cent vingt sept, en son château de Berkeley, situé non loin de la ville.

          De nos jours, la cathédrale de Gloucester connait un renouveau de gloire, car elle est devenue école de sorcellerie et de magie dans les films de Harry Potter.

          J' avais beaucoup apprécié ce style architectural assez répandu en Angleterre, mais...........il pleut vraiment beaucoup en Grande Brittany !!!

          Comme le temps passe vite ! Rappelez-vous, nous étions en deux mille quatorze et je fêtais joyeusement mes trois ans avec mes amis.

          Et me voilà à la grande école ! C'est la rentrée des vacances de Toussaint, et ce n'est pas juste. On nous fait revenir à l' école alors que le soleil brille et qu' il y a seulement deux jours, j' étais à la plage en train de m'amuser en mangeant des chichis, et regardais une colonie de vacances de jeunes oiseaux qui jouaient au bord des vaguelettes.

          Je suis sûre qu'ils y sont encore........eux. Moi, j' ai repris les cahiers et les crayons, les compas et les règles, et vlan ! en avant pour les multiplications et les divisions !!!

          Ah ! c'est dur parfois la vie ! Je regarde mélancoliquement par la fenêtre; tiens ! un nuage ! il est venu accompagner mon spleen, c'est sûr.

          En fait, avoir six ans, ne serait-ce pas le début des ennuis de l'existence? Je m' en moque, je peux rêver; des étoiles et des soleils tournent dans ma tête.

          Oh ! c'est bien ! Les soleils et les étoiles colorés dansent pour moi. Mais, tout à coup, une voix courroucée me fait sursauter et tout s'efface :

          " Alors Mademoiselle, encore en train de divaguer !!!! ".

Ah oui ! Je suis bien à l'école ! Mais au moins je retrouve les amis.