Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Archives

2013-09-30T07:26:00+02:00

Le phare du bout du monde

Publié par divagations-et-balades

 

 

          Tout d' abord, j' ai cru que c' était une cabane tchanquée, comme sur l' île aux Oiseaux dans le bassin d' Arcachon. L' Île aux Oiseaux

1-IMG_2544.JPG

          Je la voyais de loin, depuis le bateau, et l' illusion était (presque) parfaite.

1-IMG_0014.JPG

          Les couleurs, cependant, étaient plus douces, comme lavées. A mesure que le bateau avançait vers elle, je la voyais grandir.

1-IMG_0014-copie-1.JPG

          Puis, le capitaine changea de cap, et je la perdis de vue. Mais, je me promis qu' au retour de la balade, je fixerai le téléobjectif pour en prendre une vue plus précise. Dont acte.

1-800px-Phare_du_bout_du_monde_-La_Rochelle-.JPG

          Elle est tchanquée, mais ne ressemble pas à une villa sur l' eau. Qu' est-ce que c' est ?

          Renseignement pris, il s' agit d' un phare octogonal, situé au large du port des Minimes à La Rochelle.

          Il est la copie parfaite du phare du Bout du Monde de Patagonie, érigé en mille huit cent quatre vingt quatre, sur une île à l' est de la péninsule Mitre, en Terre de Feu.

          Il avait un faisceau portant à vingt six kilomètres, sa lumière provenait de sept lampes à huile de colza, passant à travers de gros cristaux.

          Laissé à l' abandon en mille neuf cent deux, ce phare avait fini par tomber sous les coups de boutoir des conditions extrêmes de cette région du monde.

          Puis, un aventurier rochelais passant par là, vit les vestiges de ce phare, et, résolut de le reconstruire à l' identique en mille neuf cent quatre vingt quatorze. C' est ainsi que, depuis mille neuf cent quatre vingt dix huit, il émet à nouveau sa lumière dans les eaux argentines.

          Mais, et ce phare rochelais, direz-vous ? Eh bien ! cet aventurier, nommé André Bronner, décida de faire une autre réplique du phare original, et l' érigea en mer, sur pilotis.

          Cette belle copie a été inaugurée le premier janvier deux mille, face à la pointe des Minimes, dans les eaux de sa bonne ville de La Rochelle.

Voir les commentaires

2013-09-28T08:36:00+02:00

Flash back basque

Publié par divagations-et-balades

 

 

 

          En revoyant mes photos de la balade basque de l' été, je me suis aperçue que je n' ai pas parlé de l' église d' Ascain, pourtant une des plus belles du Pays Basque Nord.

          La première image que l' on en a, est son clocher-porche, imposant édifice carré de quatre étages.

1-IMG_9185.JPG

          En haut et à gauche, on distingue une niche dans laquelle se trouve une statue de pierre. Il s' agit de Sainte Barbe, patronne de tout ce qui se rapporte au feu, et qui est là pour protéger l' église et le village des méfaits de la foudre.

1-IMG_9185-copie-1.JPG

          Dès l' entrée, on est frappé par l' opulence du retable baroque qui se dresse face à nous. Celui-ci, datant du début du XVIIIème siècle, est particulièrement riche.

1-IMG_9187.JPG

          Dans les retables baroques, on trouve toujours, au-dessus du tabernacle, une statue du patron ou de la patronne de l' église. Ici, c' est la Vierge de l' Assomption. Au-dessus d' elle : la colombe du saint Esprit.

1-IMG_9196.JPG

          De chaque côté, les statues de Saint Joseph et Saint Jean l' Evangéliste.

1-IMG_9191.JPG

          De part et d' autre du tabernacle, on voit la statue de Saint Pierre, avec sa clef,

1-IMG_9194.JPG

          Et de Saint Paul, avec son épée.

1-IMG_9189-copie-3.JPG 

          Cette église a une originalité : l' importante surélévation du choeur, a permis d' installer la sacristie en-dessous.

1-IMG_9189-copie-1.JPG

          Il existe deux retables latéraux, dont celui de droite est le plus remarquable, grâce à la présence d' une statue de la Vierge, qui est une copie réalisée au XIXème siècle, de la " Vierge de Longchamp ", statue en marbre blanc du XIVème siècle, actuellement au Musée Cluny à Paris.

1-IMG_9192.JPG

          Comme dans la plupart des églises du Pays Basque Nord, celle-ci comporte d' imposantes galeries de bois, en forme de " U ", courant sur trois murs.

1-IMG_9201.JPG

          L' idée de ces galeries date du XVIème siècle, époque où cette région connaissait un important essor économique et démographique. Les églises devenaient trop petites, et, ce fut le moyen retenu pour assurer une extension sans toucher aux murs.

          Au premier niveau, sous l' orgue, une loge est réservée au conseil municipal lors des grandes fêtes. Son nom basque est : " astoteia ", ce qui signifie......." le lieu des ânes ".

          Je laisse au lecteur le soin d' en apprécier la justesse.

1-IMG_9203.JPG

          Ces galeries sont réservées aux hommes. Ce n' est apparemment pas par pur machisme, ( quoi que........), mais parce que, dans la tradition basque, les femmes sont responsables du culte des Morts. Or, dans cette église, autre particularité, jusqu' à la fin du XVIIIème siècle, il n' y avait pas de cimetière extérieur; chaque maison basque possédait alors, dans la nef, un emplacement dans lequel se faisaient les inhumations; c' est ainsi que l' on remarque dans le sol, de nombreuses dalles funéraires.

1-IMG_9206.JPG          Ascain a un grand passé.....maritime. Le village était en effet, réputé pour ses chantiers navals.

          On pense d' ailleurs, que ce sont sans doute des charpentiers de marine d' Ascain, à la réputation fameuse, qui auraient bâti la superbe charpente en bois décoré au-dessus de l' avant-choeur.

1-IMG_9205.JPG

          La maquette de bateau,

1-IMG_9188.JPG

          Et les curieux personnages au sommet des retables latéraux, qui ressemblent à des figures de proue,

1-IMG_9205-copie-1.JPG

          Sont peut-être les symboles de ce passé maritime.

          La chaire, en bois sculpté, est magnifique.

1-IMG_9202.JPG

          Le mur gauche, côté chaire, est percé d' une porte très basse, qu' à ma grande honte, je n' ai pas vue.C' est la " Porte des Cagots ". Ce terme de "cagot" désignait du XIIème au XVIIIème siècle, la fraction de la population victime d' une exclusion très sévère. On pense que ces gens étaient descendants de lépreux, même sans être eux-mêmes atteints de la maladie, et la lèpre étant alors considérée comme héréditaire, il convenait de s' en protéger.

          Ils étaient cependant admis dans l' église, à condition de se tenir le plus loin possible de l' autel, et de rentrer par une porte spéciale.

          Principe de précaution.......déjà !



         


Voir les commentaires

2013-09-26T07:08:00+02:00

Perplexité

Publié par divagations-et-balades

 

 

          Ainsi donc, je suis revenue parfaire ma balade à Châtelaillon-Plage. Le sentier que j' avais emprunté en partie, se terminait par un chemin plus vaste, en fait un morceau de plage.

1-IMG_9950.JPG

          Quelques bateaux à moteur étaient à l' ancre. Sur l' un d' eux, le plus près du bord, apparemment, car j' avais un peu zoomé, un homme, armé d' une gaffe a attiré mon attention. Que voulait' il faire ?

1-IMG_9954.JPG

          Il s' en était servi pour attirer vers lui, un youyou qui ressemblait à une baignoire. Mais, le voilà qui enjambe le bord du bateau ! Pas possible ! Il ne va quand même pas embarquer dans ce jouet ?

1-IMG_9955.JPG

          Mais si ! Il ose ! J' ai envie de rire car les deux me semblent disproportionnés. L' homme parait avoir une certaine importance physique, et son équilibre reste précaire;

1-IMG_9956.JPG

          Il a raison de s' accrocher au gros bateau. J' avoue que j' attends le naufrage, avec un fou-rire prêt à jaillir du tréfond de ma gorge.

          J' en suis pour mes frais. Ebahie, je le vois partir, ramant vigoureusement.

Chatela-P--5.JPG

          Tant pis. Je regarde un catamaran entrer dans la rade en louvoyant entre les bouées.

1-IMG_9959.JPG

          Je ne vois plus le youyou. Il n' aurait quand même pas chaviré sans que je le vois ! petit coup d' oeil panoramique.........le voilà; il va même bientôt accoster.

1-IMG_9961.JPG

          Je suis quand même un peu frustrée. Je me demande si, par hasard, je n' aurais pas une mauvaise nature !!!

          Puisque c' est ça, je m' en vais. En partant, j' admire les jolies villas blanches sur ma droite.

1-IMG_9948.JPG

          Puis, je vire à gauche et repars vers l' hôtel par ce chemin sauvage et ces plantes défrisées par les vents océaniques.

1-IMG_9963.JPG

          Comme je ne suis pas si méchante, j' espère que le gros monsieur et sa coquille de noix sont arrivés à bon port.

Voir les commentaires

2013-09-25T05:25:00+02:00

Pauses

Publié par divagations-et-balades

 

 

          Pendant trente six heures, j' ai été.......séminariste. Cette fois, le lieu choisi était Chatelaillon-Plage, dans un hôtel sympa, bien que chaîne internationale, idéalement situé en bord de mer. Petit détail intéressant, car, à chaque pause, j' allais y faire une ' prise d' air '.

1-IMG_9937.JPG

          L' air du large, filtré par quelques arbres, régénérait mes poumons desséchés par l' air conditionné de la salle.

          Un étroit chemin en creux, entre deux esplanades de pelouse pelée, permettait de descendre vers la mer.

1-IMG_9938.JPG

          A vrai dire, je trouvais la lumière un peu terne, sans éclat, nordique,mais c' était une lumière de fin d' été, quand les couleurs s' estompent déjà un peu, donnant au paysage une saveur pastellisée et romantique. L' océan s' argentait et les arbres se détachaient en dentelle chinoise.

1-IMG_9941.JPG

          Puis, au détour du petit sentier littoral que je suivais maintenant, apparut le port de plaisance.

1-IMG_9940.JPG

          Oh ! Mais, la pause se termine, vite je retourne à l' hôtel, mais je reviendrai à la fin de la séance d' aujourd'hui.

          Me revoilà. La lumière est en train de changer, elle devient légèrement rousse. Un cerf-volant se balance, et je crois que les voiliers filent vers le port.

1-IMG_9945.JPG

          Le soleil met ses habits du soir. Son coucher n' aura pas la somptueuse flamboyance qu' il a chez moi et que j' admirerai demain soir du haut du pont d' Aquitaine, Ici, il se fait plus discret, toujours un peu terne, mais non sans charme.

1-IMG_9946.JPG

          Bien qu' il ait fait chaud dans la journée, l' automne, un peu frustré par cet été qui lui vole son entrée, se venge en faisant fraîchir l' air. Court vêtue, je décide de rentrer. Mais demain, à la pause.......


Voir les commentaires

2013-09-23T17:03:00+02:00

Si Monsieur le Marquis....

Publié par divagations-et-balades

 

 

 

          ....Veut bien s' avancer, il verra qu' il pourra très vite voguer vers les Amériques, car, son bateau est là, devant moi, dressé dans le soleil de cet Eté qui a décidé de négliger l' Automne.

1-IMG_9875.JPG

          Monsieur de La Fayette n' en croit pas ses yeux, est-ce bien " son " Hermione qui  revit ici, dans ce bassin de radoub d' un Napoléon III qu ' il n' a pas connu ?

          Mais oui, pas de doute, c' est bien elle. Emu aux larmes, il reconnait cette poupe bleue et jaune, des couleurs qu' il a, peut-être, lui-même choisies, ses souvenirs sont un peu flous malgré tout, mais le nom est là, éclatant.

1-IMG_9902.JPG

          Il se revoit sur le pont, pour la première fois, ébloui par cette forêt de cordages qui s' accrochent aux trois mâts.

1-IMG_9903.JPG

          Les noms lui reviennent en tête : le beaupré, tendu vers l' avant, abritant la figure de proue,

1-IMG_9922.JPG

les trois grands : misaine, grand mât et artimon, et, tout à l' arrière, le plus fier d' entre eux, celui qui fait flotter le pavillon de la France d' un monde à l' autre.

1-IMG_9901.JPG

          Il se souvient du vertige qui l' avait saisi, quand, levant la tête, il avait vu cette étroite plateforme, la hune, placée à l' extrémité du bas-mât, qui sert de fixation et de renvoi pour les haubans du mât de hune, et aussi de plateforme pour les gabiers lors de travaux dans la mâture.

1-IMG_9913.JPG

          Au temps des corsaires et autres flibustiers, la hune du mât de misaine servait pour la vigie qui guettait les pirates ou l' ennemi anglais.

          Il se rappelait avoir pensé que l' épaisseur des cordages était plutôt rassurante.

1-IMG_9912.JPG

          Et Monsieur le Marquis se laissait, avec délice, glisser dans ses souvenirs comme en un rêve impalpable.

          D' abord, son premier voyage en Amérique, à bord de la Victoria, au départ de Pasajès en Espagne. Son adoption comme fils spirituel par George Washington, qui en fit son aide de camp, et pour qui il éprouvait une affection filiale. Les batailles....... les blessures.....

1-220px-George_Washington_by_Peale_1776.jpg

                                                       ( G. Washington : image Wikipedia )

          En mille sept cent soixante dix neuf, il revient en France pour plaider la cause des insurgés américains, finit par obtenir gain de cause et repart à bord de l' Hermione.

          Il se revoit à l' ultime bataille de Yorktown, sent l' odeur de la poudre, entend le fracas des armes, et ressent à nouveau l' ivresse de la victoire, la création des Etats Unis d' Amérique dont il devient citoyen d' honneur. Il revit intensément ces souvenirs de la gloire passée.

          Dans le fond, ce n' est peut-être pas si mal d' être un fantôme !!!

1-220px-Marquis_de_Lafayette_3.jpg



Voir les commentaires

2013-09-19T07:20:00+02:00

La folie en ce jardin...

Publié par divagations-et-balades

 

 

 

          Le XVIIIème siècle a vu se multiplier les jardins dits "philosophiques". Quand on s' y promène, on le fait aussi parmi les choses de l' esprit. Leur construction était fille d' une idée.

          Cette année, le printemps a démérité, laid et pluvieux. L' été est apparu du jour au lendemain très chaud, puis, depuis quatre ou cinq jours, anormalement, le phénomène inverse s' est produit. Cette brutalité climatique a, je crois, rendu fous les jardins.

          Ne sachant plus à quelle saison se vouer, les plantes ont poussé n' importe comment, et le jardin philosophique que j' ai visité cette semaine, aurait désespéré celui qui l' avait inspiré : Jean-Jacques Rousseau.

          Il y règne une joyeuse anarchie, qui, cependant, n' est pas sans charme. Entrons.

1-IMG_9708.JPG

          Moi qui n' aime pas les jardins trop ordonnés, me voilà comblée par ce foisonnement de plantes qui vont dans tous les sens, envahissant les allées qui deviennent presque invisibles.

1-IMG_9710.JPG

          Le jardinier était en vacances au mois d' août, et les plantes, connaissant l' adage " quand le chat n' est pas là........", s' en sont données à coeur-joie.

1-IMG_9711.JPG

          Ces plantes indisciplinées semblent danser joyeusement, pourtant, une rose me parait être très triste, et même, quelques larmes coulent sur sa joue de velours.

          Elle est tellement esseulée.

1-IMG_9712.JPG

          Tout près d' elle, de jeunes écervelées font la sarabande;

1-IMG_9713.JPG

          Elles devraient se méfier, car elles énervent tant les grenades, que celles-ci se demandent si elles ne vont pas aller s' éclater parmi elles pour les faire cesser.

1-IMG_9718.JPG

          D' autres plantes, qui ressemblent à des chardons, ont décidé de ne pas se mêler de ce désordre, elles sont dignes et raides au-dessus de toutes ces folles.

1-IMG_9720.JPG

          Et que font ces pauvres zinnias au milieu de ces vendangeuses qui ont peut-être déjà anticipé la récolte !

1-IMG_9746.JPG

          Celui-ci a pourtant l' air si raisonnable! Un brin ahuri peut-être ?

1-IMG_9748.JPG

          Les arbres, les fleurs, les herbes, ont proclamé leur indépendance je crois;

1-IMG_9750.JPG

          Mais oui, mais c' est bien sûr !!! Au XVIIIème siècle, la Liberté entamait sa marche triomphale, et aujourd'hui, les circonstances étant favorables, le jardin tente sa révolution.

          Un dahlia, tout échevelé, a du trop danser la carmagnole.

1-IMG_9754.JPG

          Non contente de s' être laissée outrageusement effeuillée, une marguerite jaune est maintenant la proie d' un..... quoi ? Hanneton ?

1-IMG_9738.JPG

          Et celle-là qui grimpe aux arbres !!!

1-IMG_9753.JPG

          Oh ! Mais on a l' air de chuchoter un complot par ici !

1-IMG_9719.JPG

          Je pense qu' il est temps que revienne le jardinier, quand à moi, je décide de revenir au printemps prochain, quand, dans ce jardin, on ne confondra plus exubérance et folie.


Voir les commentaires

2013-09-18T13:58:00+02:00

Un morceau de Niniche ?

Publié par divagations-et-balades

 

 

          Il y a des lunes, un de mes meilleurs amis de fac, m' avait emmenée diner chez des amis à lui, qui avaient, paraît' il, envie de me connaître.

          J' en garde le souvenir d' une agréable soirée, et d' un dessert, concocté par notre hôtesse, que j' avais trouvé si succulent, que je lui en avais demandé la recette.

          Elle me l' avait fort gentiment donnée, et aujourd'hui, j' ai envie de la partager avec tous ceux qui me font l' amitié de venir se balader sur mon blog. Je suis sûre que, parmi eux, il y a des gourmands.

          La voici donc : c' est la....

                                                     NINICHE BORDELAISE

 

Pour 6 personnes 

Préparation : 20 mn

Cuisson       : 40 mn

 

Ingrédients :

 6 oeufs

125g de beurre

250g de sucre en poudre

300g de chocolat noir

2 cuillères à soupe de farine

2 cuillères à soupe de café

 

Préparation :

 Fondre le chocolat sur le feu dans du café. Ajouter le sucre et le beurre ramolli.

Laisser refroidir et ajouter les jaunes d' oeufs.

Battre les blancs en neige très ferme et les ajouter.

Mettre la préparation dans un moule bien beurré.

Enfourner, thermostat 6 ou 250°, pendant 25 à 40 minutes.

Vérifier la cuisson au couteau.

 

Conseil :

 Le gâteau doit rester très moelleux.

 

          Faire ce gâteau est pour moi un moment d' émotion, car, du petit groupe que nous étions ce soir-là, je suis l' unique survivante. Les trois autres, comme la plupart de mes amis, sont morts prématurément. Heureusement, il me reste mes amis d' enfance.

          Je connaissais Jean-Marie, celui qui m' avait amenée chez ses amis, depuis un stage hospitalier, en première année de médecine. Avec un autre copain, connu lui, depuis nos quatorze ou quinze ans, sur le bateau qui nous emmenaient en Angleterre, et retrouvé à, la fac, nous formions un redoutable trio, qui passait beaucoup de temps à rigoler de tout et de rien. Ils avaient la fâcheuse habitude de voler les flacons d' éther sur le chariot des infirmières, et de me les vider dans le dos, ce qui avait fait dire au patron, qui nous avait à l' oeil, " qu' avez-vous donc à onduler comme une digitale dans le vent ? ". Je savais très bien me venger.

          Mais chut ! Je vous laisse face à face avec la Niniche, et j' espère, qu' en bonne bordelaise, elle saura délecter vos papilles. 

1-IMG 4379

                ( L' ancienne fac : " la mienne ", avec en face, la terrasse d' Auguste ) Flash Back                                                                                               

                               

      

Voir les commentaires

2013-09-17T11:01:00+02:00

....D' un phare perchée....

Publié par divagations-et-balades

 

 

          Me voilà donc sur la plateforme qui tourne autour du lanternon. Je suis quand même grimpée tout en haut. Sans modestie, je m' applaudis, et je savoure, car d' ici, on a une vue fabuleuse.

          Le regard s' envole vers l' horizon lointain, en jetant au passage un coup d' oeil curieux vers un nouvel îlot en train de se former.

1-IMG_9422.JPG

          Il est déjà à fleur de surface, et les vagues viennent buter sur lui, en créant un friselis d' écume blanche.

          D' un autre côté, la marée descendante, telle une magicienne, fait apparaître, en les éparpillant, des mini morceaux de Sahara.

1-IMG_9419.JPG

          Là-bas, la côte girondine apparait à travers l' objectif de mon appareil. Est-ce notre bateau, ou un autre, bloqué comme lui par les bancs de sable, attendant le retour de ses passagers ?

1-IMG_9418.JPG

          Le zoom rapproche de la plage bordée de dunes où vient finir l' immense forêt qui couvre les Landes et la Gironde. Paradis des adeptes du parapente.

1-IMG_9423.JPG

          En me penchant, je vois le peyrat qui nous a fait si mal aux pieds, et qu' il va nous falloir à nouveau emprunter pour rejoindre la barge. J' entends déjà mes pieds protester et m' accuser : que n' as-tu appris à voler !

1-IMG_9425.JPG

          Allez ! Il faut penser à redescendre. On va bientôt nous appeler pour rejoindre la terre ferme. Je fais une halte rapide à chaque fenêtre pour jouir encore de la vue.

          Comme la mer devient claire quand il n' y a plus beaucoup de fond et que le soleil est bien placé !

1-IMG_9426.JPG

          Je suis à la traîne. Je commence à dévaler l' escalier, quand, soudain, l' aubaine s' offre à moi : la chapelle est presque déserte, et je vais pouvoir en prendre une meilleure photo. Celà vaut bien une minute de retard, quitte à se faire houspiller un peu ! D' ailleurs, je ne serai pas la seule !

1-IMG_9436.JPG

          Et voilà, la balade est quasiment finie. Il reste le plaisir du retour. Le mal aux pieds, le ballet des mouettes, qui, fatiguées sans doute, se reposent sur une terre éphémère,1-IMG_9633.JPG

          L' océan, qui se teinte d' argent à mesure que le soleil se prépare à son plongeon quotidien,

1-IMG_9622.JPG

          Le phare, qui pose en majesté, dans le contre-jour,

1-IMG_9630.JPG

          Qui s' estompe de plus en plus, et finit par disparaître de l' horizon d' une mer aux larges coulées d' argent.

1-IMG_9644.JPG          La balade est terminée. Nous avons rallié le port du Verdon. Les souvenirs commencent à se bousculer pour prendre leurs places. Lequel sera le meilleur ?


Voir les commentaires

2013-09-16T18:26:00+02:00

Objectif : 301

Publié par divagations-et-balades

 

 

          Ce nombre est celui des marches permettant d' atteindre le sommet du phare de Cordouan.

          A combien en suis-je quand j' atteins cette " salle des Girondins " ? ( en hommage à ceux qui représentaient la région à l' Assemblée Législative, après la Révolution ). Cette salle est la première de la tour élevée par Joseph Teulère au temps de Louis XVI.

          C' est celle d' où part l' escalier monumental voulu par l' architecte. Hop ! tout le monde est monté, vite, une photo sans gêneur,

1-Top-001.jpg

          Et j' admire le sol pavé de mosaïques de marbre.

          Cette salle mérite qu' on lève les yeux. Cet escalier, en forme de voûte sur sa périphérie, afin d' en assurer la rigidité, rencontre les planchers aux différents niveaux supérieurs, et, cette rencontre engendre une structure en forme de coeur.

1-IMG_9402.JPG

          L' ascension est facile par un tel escalier, et j' arrive au quatrième étage, ou salle du contrepoids.

1-IMG_9412.JPG

          Je suis fascinée par l' enroulement impeccable de la corde.

1-IMG_9411.JPG

          De la hauteur où je suis maintenant, je vois bien le pavage de carreaux de lais et de marbre noir.

1-IMG_9433.JPG

          Après avoir passé la salle du matériel, au cinquième étage, on arrive à la " chambre de quart " ou " salle de veille ". Il s' agit d' une petite pièce ronde, comportant un bureau et deux lits en alcôve épousant sa rotondité.

1-IMG_9414.JPG

          Son plafond de chêne est d' un magniifique et chaud ton de brun, assorti aux boiseries.

1-IMG_9415.JPG

          Encore quelques marches, et me voici à la lanterne !!!

1-IMG_9416.JPG

          En séquence blanche, sa portée est de quarante kilomètres. Il n' en a pas toujours été ainsi. Mais, au fil des siècles, la lanterne a bénéficié des progrès de la science.

          En mille six cent onze, on brûlait un mélange de poix, de bois et de goudron. Ce combustible sera remplacé, environ cinquante ans plus tard, par du blanc de baleine.

          Puis, en mille sept cent quatre vingt deux, c' est un réchaud à charbon de terre qui servira de lanterne. Sa manipulation fut une vraie galère pour les gardiens.

          En mille sept cent quatre vingt dix, Teulère fit installer un feu tournant, constitué de plusieurs lampes brûlant un mélange d' huile de baleine, d' huile d' olive et d' huile de colza. Presque diététique !!!

          Et vint Fresnel, qui inventa la lentille qui éclaire aujourd'hui tous les phares du monde.

          En mille neuf cent quarante, l' optique du phare a été démontée et cachée dans une grotte de Charente Maritime, pour la soustraire aux mains de l' ennemi.

          Enfin en mille neuf cent quarante huit, le phare est électrifié. Il est équipé d' une ampoule de six mille watts et le rythme de rotation est assuré par un écran tournant sur un bain de mercure.

          Avant de redescendre, je vais rester un peu pour profiter du spectacle de l' infini du ciel et de la mer.

A plus tard !


Voir les commentaires

2013-09-15T08:35:00+02:00

Notre Dame de Cordouan

Publié par divagations-et-balades

 

 

          Le second étage du phare de Cordouan, en est la partie la plus insolite : la chapelle. Sa forme circulaire épouse celle de la tour.

1-IMG_9392-copie-1.JPG

          Au-dessus de la porte d' entrée dans la chapelle, un fronton supporte une plaque de marbre avec une inscription latine qui rappelle les restaurations de mille six cent soixante cinq et mille sept cent vingt sept.1-IMG_9391-copie-1.JPG          Au-dessous, un buste de Louis de Foix, et la plaque commémorative de la restauration faite sous Louis XV.

1-IMG_9388.JPG

          Le sol est recouvert de marbre noir et gris,

1-IMG_9397.JPG

          Le plafond est une coupole à caissons où domine le bleu.

1-IMG_9385.JPG

1-IMG_9390.JPG

          Les parois sont décorées de pilastres corinthiens et de très élégantes sculptures.

1-IMG_9396.JPG

          Cinq niches sont creusées dans l' épaisseur des murs; celle qui est orientée à l' est, contient un autel de marbre blanc datant de mille huit cent cinquante cinq.

1-IMG_9395.JPG

          Des écussons royaux, entourés du collier de Saint Michel et surmontés de couronnes, se trouvent au-dessus des niches. Ils sont encadrés de guirlandes de fleurs et de fruits.

1-IMG_9394.JPG

1-IMG_9393.JPG

          Certains présentent des masques, tenant les guirlandes dans la bouche.

1-Top           Jusqu' à la fin du XVIIIème siècle, un moine récollet de Royan, venait dire la messe tous les dimanches et jours de fête religieuse. Bien sûr, si l' océan et les vents le permettaient.

          A la Révolution, la chapelle a été désacralisée. Remise au Clergé à la fin du XIXème siècle, elle fait l' objet aujourd'hui, et depuis mille neuf cent quatre vingt dix sept, d' un pélerinage qui a lieu tous les ans en juillet.

          A l' étage au-dessus, se trouve la salle dite " des Girondins ". En y montant, j' ai eu une belle image de la chapelle vue d' en haut.

1-IMG_9404.JPG

A suivre !!!

         

Voir les commentaires

Girl Gift Template by Ipietoon - Hébergé par Overblog