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2017-03-30T16:42:11+02:00

Le Mystère abominable

Publié par divagations-et-balades

          C' est ce vieux monsieur barbu, à l'air parfaitement convenable et même plutôt gentil, qui a prononcé ces mots.

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          Son nom : Charles Robert Darwin. Qui ne le connait pas !

          Mais de quoi parlait-il donc ? De l' origine des angiospermes, c' est-à-dire des plantes à fleurs.

Le Mystère abominable

          Darwin n' en connaissait pas de fossiles au-delà de cent millions d' années, et, il se demandait comment ces plantes à fleurs avaient pu apparaître aussi brutalement et envahir le monde entier.

          On sait aujourd'hui que cette conquête fut progressive.

          Bernard Gomez, universitaire lyonnais, pense que les premières angiospermes devaient pousser près des étangs ou des mares aux eaux douces, et, qu' elles auraient connu un processus d' évolution lent, à l' échelle des temps géologiques, en colonisant, tout en se diversifiant, les zones humides le long des plaines d' inondations, puis, près du littoral.

          Sans doute se base t-il sur ce qui est, semble t-il, la plus ancienne plante à fleurs connue : Monsechia vidalii, et sa ressemblance avec les cératophylles dont on décore les aquariums.

photo extraite de Sciences et Avenir : Gomez & Al. Pnas 2015

photo extraite de Sciences et Avenir : Gomez & Al. Pnas 2015

          La Montsechia vidalii serait apparue au Crétacé, il y a cent quarante cinq à cent trente millions d' années.

          Ces angiospermes ont à la fois un organe mâle : le pistil, et un organe femelle : les étamines. Cependant, elles ne sont pas autofertiles. Il leur a donc fallu tenir en laisse leur esprit de conquête pour aller fleurir la planète entière.

          Leur dispersion n' était due qu' au seul vent. Il leur manquait les insectes pollinisateurs, abeilles et papillons, pour leur permettre d' aller plus loin. Pour cela, il fallut attendre au moins trente à quarante millions d' années. Mais, elles étaient patientes et attendaient tranquillement dans des sortes de  petites niches écologiques.

          Mais dès que les insectes eurent coopéré avec elles, les plantes à fleurs ont colonisé la planète entière et se sont diversifiées. On compte actuellement environ quatre cent mille espèces.

Balade au Parc floral de Bordeaux

Balade au Parc floral de Bordeaux

          Mais.........leur évolution est-elle terminée ? Que trament-elles dans l' ombre ?

(Sources : n° spécial plantes de Sciences et Avenir).

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2017-03-27T18:19:09+02:00

L' errance du génie - Chapitre VII

Publié par divagations-et-balades

          Depuis des jours et des jours, le magicien africain tentait d' amadouer Ali. Mais celui-ci, dorénavant, se méfiait de l' ex-galérien, et tentait de l' éviter le plus possible.

          Et la caravane avançait inexorablement vers l' empire Yuan. Pour l' heure, elle approchait du terrible désert de Gobi. On laissait derrière soi les derniers palmiers. 

L' errance du génie - Chapitre VII

          Et bientôt, l' immensité de sable allait s' offrir aux regards. Ce désert effrayait un peu les caravaniers, car les conditions de vie y étaient extrêmes. En été, une nappe de feu l' inondait, en hiver, c' était l' endroit du monde le plus froid. On ne saurait que très longtemps après, que seule l' Antarctique pouvait rivaliser avec lui....Quelle que soit la saison, il était très difficile d' y vivre. Et le voici qui s' étalait devant les voyageurs.

L' errance du génie - Chapitre VII

          Le magicien africain commençait à s' énerver. La fuite inexorable des jours et le pas réguliers des chameaux, le rapprochaient du terminus.

          Il gagnait un peu de temps à cause d' un détour par le sud, des hordes mongoles écumant la région plus au nord avec grande férocité.

          Déjà, Srinagar, la capitale d' été du Kashmir, était derrière eux. Des enfants, surgis de nulle part, regardaient passer la caravane avec de grands yeux ébahis.

L' errance du génie - Chapitre VII

          Ali avait désormais perdu toute confiance en cet ex-galérien, ne comprenant toujours pas comment il était là, mais se doutant fortement du pourquoi. La lampe ne le quittait pas, même en dormant il gardait la main dessus.

          Dans la lampe, le génie se faisait le plus silencieux possible. Il savait qu' il ronflait en dormant, ce qui mettait Ali de fort méchante humeur.

          Enfin, ils rentrèrent en Chine par la ville de Lanzhou.

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          Bientôt, ils seraient dans la capitale de Kubilaï Khan. Aladin y demeurait et, grâce à son épouse, il pouvait compter sur la protection du grand Khan en cas de malheur.

          Acculé, le magicien africain décida de jouer le tout pour le tout, résolut de tuer Ali, de s' emparer de la lampe et de s' enfuir dans la nuit.

          Dans la lampe, le génie avait senti que se préparait quelque chose de terrible. Comment prévenir Ali ? Car celui-ci, peut-être parce qu' il savait être près du terme de sa mission, était devenu moins vigilant.

          Mais, ce que ni le magicien africain, ni Ali, ne savaient, c' est que, depuis les monts Karakoram, un terrifiant tigre à dents de sabre, surgi du fonds des âges, suivait la caravane.

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         Malin, et d' une infinie patience, il attendait son heure, sachant que plus les jours passaient, plus les caravaniers étaient fatigués et relâchaient la garde.

          Cette nuit-là, le magicien africain décida de frapper; son jambiya entre les dents, il rampait silencieusement.

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          Dans la lampe, le génie s' agitait dans tous les sens pour réveiller Ali. Après ces années de trajets et de dangers, celui-ci avait acquis un sommeil léger. Les contorsions du génie le réveillèrent.

          Il devina, plutôt qu' il ne la vit, qu' une ombre rampait sur le sol, et soudain, un intempestif rayon de lune fit briller le jambiya. Ali roula sur lui-même pour s' éloigner; oubliant toute prudence, le magicien africain se dressa d' un bond et s' élança vers Ali............Et se fut l' apocalypse !

          Une ombre gigantesque, un rugissement terrifiant, un hurlement d' épouvante............un horrible bruit de mâchoires se refermant sur un corps qui, déjà, n' avait plus rien d' humain.

          Cela en était fini du magicien africain. Le tigre à dents de sabre avait prélevé sa ration de protéines humaines, indispensables à sa survie.

          Au petit matin, la caravane se remit en route. Ali savait maintenant qu' il accomplirait sa mission...........et qu' une belle récompense l' attendait.

          Aladin et la princesse Boudoulboudour étaient fous de joie. Aladin frotta la lampe et, enfin, le génie sortit.

          Sa longue errance était terminée. Mais, il avait encore quelque chose à faire : il voulait remercier Ali de l' avoir ramené à bon port.

          Alors, il lui dit ces mots étranges : " Ali, merci beaucoup, pour moi tu as entrepris ce long voyage et tu m' as protégé des projets funestes du magicien africain; aussi, je te fais cadeau d' un mot magique ; sésame. Quand tu reviendras dans ton pays, tu iras près de cette montagne où tu jouais étant enfant. Devant son côté plat, tu prononceras ce mot et...tu verras ".

          Ali remercia le génie tout en se demandant ce que cela voulait dire. Il fit cependant ce que le génie lui avait recommandé, et........la montagne s' ouvrit. Ali, prudemment, s' engagea par l' ouverture, et des merveilles d' une grande richesse s' offrirent à son regard.

Peinture de Maxfield Parrish - 1909

Peinture de Maxfield Parrish - 1909

          Il en resta.....baba ! Et c' est pourquoi on l' appela dorénavant Ali Baba.

          Mais ceci est une autre histoire

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2017-03-26T05:22:00+02:00

La pensée du dimanche - 26/03/17

Publié par divagations-et-balades

          Un grand vent est en train de souffler, et les palmiers, face à la fenêtre de mon bureau, sont tout échevelés. En contrepartie le ciel est bleu.

La pensée du dimanche - 26/03/17

          Sur la France aussi souffle un grand vent, mais il n' y a pas de contrepartie.

          Mais que se passe t' il dans ce pays devenu fou ? Si je regarde derrière le rideau de fumée, j' ai peur.

          Oui, j' ai peur, parce que toutes nos valeurs sont inversées, ou piétinées.

          Parce que nous sommes rentrés dans la République des juges, et que c' est le prélude à l' arbitraire. Parce qu' il suffit d' un article dans un journal satirique pour qu' instantanément se déclenche une juridiction exceptionnelle qui semble avoir été créée pour ce genre d' occasion.

          Parce que, un peuple prompt à condamner avec une jubilation malsaine, a oublié un des fondements de la justice de ce pays : la présomption d' innocence.

          Parce que, avance sur une sorte de voie royale, ouverte et entretenue par des médias qui ont oublié neutralité et impartialité, un jeune Rastignac aux dents de loup et au sourire carnassier, qui dit tout et son contraire dans le seul but de plaire à tout le monde, qui promeut un parti ni droite ni gauche, mais les deux à la fois en une synthèse diabolique, qui anesthésie les foules qui ne réfléchissent plus, et qui, sous le charme de l' hypnotiseur, oublient que ce parti synthétique a déjà existé, en URSS, en Allemagne de l' Est.......et existe encore en Corée du Nord ou au Vénézuela, et que cela s' appelle : la dictature.

          Alors oui, j' ai peur, moi qui croyais n' avoir jamais peur de rien. Mais là !!

          Quand le peuple devient aveugle et se laisse manipuler dans une sorte de délectation morose !

          Quand un président qui a conduit le pays dans un désastre économique et moral, exerce un tel pouvoir de nuisance, et le nie farouchement en ayant le culot monstre de se parer des plumes du parangon de vertu, alors qu' il se vantait il y a guère de tout savoir et de surveiller de près un ancien président qu' il pensait avoir face à lui, quand il pensait encore, avant son éclair de lucidité, qu' il l' affronterait lors de l' élection suprême.

          Je vais revisiter Pascal Mourot, le journaliste fondateur de Fil-info-France, celui qui disait, et ne l' a pas oublié : Un journaliste digne de ce nom, ne doit rendre de compte qu' à ses lecteurs.

          On ne lui donne guère la parole dans l' étrange lucarne. Bien sûr, il n' est pas trop bien-pensant !

          C' est à lui, cependant, que je vais emprunter la pensée du jour. Puisse t' elle réveiller l' esprit critique endormi, et secouer les indifférents qui se vantent de ne pas faire de politique, comme si c' était une gloire, alors que tout est politique, et qu' ils en subissent les effets au lieu d' essayer de l' infléchir.......tant qu' il en est temps !

          Je ne sais pas qui est coupable ou pas, mais au nom de quoi irais-je m' élever en procureur en bafouant la présomption d' innocence, et je crois que la seule chose qui compte dans les temps dangereux que nous vivons, ce n' est pas essentiellement l' homme, mais le programme le plus susceptible de faire du bien au pays.

        Alors, voici ce que dit Pascal Mourot :

  " La propagande gaze nos esprits, comme l'information le libère "

    

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2017-03-23T06:14:00+01:00

INTERLUDE Il est arrivé, il est jaune

Publié par divagations-et-balades

          Tout avait commencé avec les mimosas; il y en avait partout. Ceux qui étaient prisonniers des jardins,                 

INTERLUDE Il est arrivé, il est jaune

          et les autres, ceux qui vivaient libres dans la forêt ou au bord des lacs.

INTERLUDE Il est arrivé, il est jaune
INTERLUDE Il est arrivé, il est jaune

          C' était encore l' hiver, mais ils annonçaient sa fin prochaine. D' ailleurs, il faisait vingt quatre degrés et je prenais des bains de soleil sous un grand ciel bleu. Le nirvâna !

          Et puis, les mimosas ont commencé à perdre leur éclat.

INTERLUDE Il est arrivé, il est jaune

          Mais le ciel était toujours aussi bleu, et d' autres fleurs et arbustes sont venus prendre le relais.

          Le forsythia, qui a l' air d' un fouillis jaune,

INTERLUDE Il est arrivé, il est jaune

          Mais qui sait poser et se donner des allures de star, comme le mimosas; je crois même qu' il le jalouse un peu.

INTERLUDE Il est arrivé, il est jaune

         Le houblon qui a réveillé ses clochettes et vernissé ses feuilles.

INTERLUDE Il est arrivé, il est jaune

          Et la fidèle corète dont les fleurs dégringolent en cascade.

INTERLUDE Il est arrivé, il est jaune

          Puis le printemps, fidèle à sa date de naissance, est arrivé, et avec lui : la pluie et des températures en chute libre.

          Quelle désillusion ! Comment, après de tels prémices, comprendre ce ciel noyé et cette pluie glaçante ?

         Une pauvre renoncule qui avait cru aux promesses, frissonne, couronnée de perles d' eau céleste.

INTERLUDE Il est arrivé, il est jaune

          Et les ajoncs qui ont envahi forêt et bord des routes, aimeraient sans doute lacérer les nuages de leurs épines pour se venger de cette eau qui abime leurs fleurs à peine nées.

INTERLUDE Il est arrivé, il est jaune

          Oui, le printemps est jaune en Gironde, enfin presque, car des touches d' autres couleurs éclatent aussi, mais pour le mettre en valeur.

INTERLUDE Il est arrivé, il est jaune
INTERLUDE Il est arrivé, il est jaune
INTERLUDE Il est arrivé, il est jaune

          Et, In Memoriam, le tulipier des voisins , qu' ils ont coupé il y a quelques jours, en compagnie d' un seringa. Saccage !!!

INTERLUDE Il est arrivé, il est jaune

          Mais en attendant, c' est moi qui suis jaune....de dépit, car j' ai du abandonner le débardeur et remettre à plus tard les séances de bronzette.

          Maudit printemps ! C' était mieux en hiver !

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2017-03-21T06:18:00+01:00

L' errance du génie - Chapitre VI

Publié par divagations-et-balades

          Au pas lent des chameaux, la caravane allait mettre trois ans pour rallier la capitale chinoise. Contournant le désert du Taklamakan, l' un des plus arides du monde, elle progressait le long d' un chapelet d' oasis-forteresses, au pied des monts Tian Shan, appelés aussi : Monts célestes.

          Le soir, si l' on n' avait pas la chance d' atteindre assez tôt la sécurité d' un caravansérail, on bivouaquait, de préférence auprès d' un point d' eau, mais, il était nécessaire d' instaurer des tours de garde, car, des hordes Tartares alliées aux Mongols, parcouraient les grandes steppes, et pillaient tous ceux qui avaient le malheur de les rencontrer.

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          Mais la chance semblait attachée aux pas de la famille Polo, car ils atteignirent la Perse sans encombres.

          Dans ce pays, cependant, un autre danger régnait. La caravane allait passer non loin de la forteresse d' Alamut.

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          Celle-ci avait fort mauvaise réputation. Certes, le " Vieux de la montagne ", Hassan Ibn Al-Sabbah, 

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était mort depuis plusieurs années, mais, on disait que la secte des haschishins ou assassins, qu' il avait créée, était toujours active, transformée en hordes de brigands cruels et impitoyables.

          Il se trouva qu' Ali le marin, prit un tour de garde avec le magicien africain. Celui-ci l' avait aperçu sur le navire barbaresque et se demandait bien ce qu' il faisait là. Il résolut de le faire parler.

          Ali, cependant, se méfiait de ce galérien qu' il avait vu, enchaîné, sur le bateau. Comment s' était-il libéré ? Etait-il en mission lui aussi ? Et si oui, laquelle ? Et pour le compte de qui ? Etait-ce le capitaine qui l' avait chargé de le surveiller, lui, Ali ? Ou bien n' était-il qu' un vulgaire voleur voulant s' emparer de la lampe ? Mais comment saurait-il qu' elle était en sa possession ? Et comment connaîtrait-il son existence ?

          Cela faisait beaucoup de questions, et Ali se sentait inquiet car il n' avait pas les réponses.

          Jour après jour, mois après mois, la caravane approchait de l' empire Yuan, et ni le magicien africain, ni Ali, n' avaient progressé dans leurs quêtes respectives. Jusqu'au jour où..............

          " Que vas-tu faire dans la capitale chinoise ? " demanda innocemment le magicien africain à Ali.

          Celui-ci, étourdiment, répondit qu' il allait remettre à un jeune chinois, un objet lui appartenant.

          Le magicien africain, immédiatement en alerte, fit remarquer que cet objet devait être bien précieux pour avoir entrepris un aussi long voyage.

          " Bof ! fit Ali, ce n' est qu' une vieille lampe banale, à mon avis elle ne mérite pas les risques encourus. Ce doit être un objet de famille ".

          " Peux-tu me la montrer, dit le magicien africain, masquant son excitation, je m' y connais en antiquité "!

          Ali, soudain inquiet, et se rappelant les propos du capitaine, se ferma, refusa tout net et tourna les talons.

          Cette fois, le magicien africain sut qu' il avait retrouvé la lampe, et, en mauvais homme qu' il était, commença à manigancer afin de s' en emparer.

         Allait'il réussir ?

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2017-03-19T06:58:00+01:00

La pensée du dimanche - 19/03/17

Publié par divagations-et-balades

          Vous souvenez-vous de Georges Bernanos ? Il a vécu à cheval sur les XIXème et XXème siècles, né en mille huit cent quatre vingt huit, il est mort à soixante ans, en mille neuf cent quarante huit après avoir vécu deux guerres mondiales.

          ll a connu un succès tardif après plusieurs années de difficultés financières avec son épouse et ses six enfants. C' est à partir de son livre: " Sous le Soleil de Satan " qu' il a atteint une certaine notoriété.

          Suivront : " Le Journal d' un Curé de Campagne ", " Les Grands Cimetières Sous la Lune ", et " La Grande Peur des Bien-pensants ", livre écrit en mille neuf cent trente et un, dans lequel il tient des propos antisémites, avant d' évoluer vers la condamnation violente de l' antisémitisme nazi, en mille neuf cent trente huit.

          Puis, sa pensée devient étrangement moderne. Convaincu dans les années trente/quarante que le monde qui s' annonce est : " une conspiration contre toute espèce de vie intérieure ", il s' insurge et dénonce " la dépossession progressive des Etats au profit des forces anonymes de l' Industrie et de la Banque, l' avènement triomphal de l' argent qui renverse l' ordre des valeurs humaines, et met en péril l' essence même de notre civilisation ".

          Il va même jusqu'à se déclarer ni homme de droite, ni homme de gauche, mais chrétien.

      Celui dont on cherche à faire croire qu' il est génial, alors qu' il n' a que le talent de vouloir plaire à tout prix à tout le monde, aurait-il copié sur Bernanos ? Mais non, suis-je sotte, il n' y a pas de culture française sur laquelle on pourrait copier.

         Bernanos avait une vision assez pessimiste de l' avenir si l' on en juge par la phrase dont je fais la pensée de ce dimanche :

     " Cette civilisation mécanique finira par promener autour de la Terre, dans un fauteuil roulant, une humanité gâteuse et baveuse torchée par des robots ".

         Alors ! Devons-nous souhaiter cette civilisation numérique et mondialisée dont nous parle, avec extase, le pseudo-génie, ou bien est-ce là le futur désirable que nous promet l' autre illuminé, qui serait malgré tout ravi de pouvoir taxer les robots ?

 

Photo André ALLIOT

Photo André ALLIOT

         En tout cas, merci M. Bernanos de nous donner matière à réflexion.

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2017-03-16T18:22:31+01:00

L' errance du génie - Chapitre V

Publié par divagations-et-balades

          A Venise donc, le jeune Marco Polo s' apprêtait à embarquer avec son père et son oncle, pour un long voyage vers la Chine et la cour fastueuse de Kubilaï Khan, fondateur de la dynastie Yuan, à Cambaluc, qui bien plus tard serait remplacé comme capitale par une ville plus au sud : Pékin.

Wikipedia ( comme toutes les photos et image qui vont suivre)

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          Ils allaient à Constantinople où ils possédaient un comptoir, et de là, iraient rejoindre le comptoir vénitien de l' Ayas, point de départ de la Route septentrionale de la Soie, celle qui contourne par le nord le désert de Taklamakan.

L' errance du génie - Chapitre V

          Cette Route de la Soie était l' héritière de la Route de Jade, active dès le paléolithique. Elle était empruntée par des pasteurs nomades eurasiatiques. ( Et quelques espions ).

          Dès l' Antiquité, les Sogdiens, habitants de la Sogdiane, contrée à l' ouest de l' actuel Ouzbékistan, contrôlaient l' essentiel du commerce le long de la Route de la Soie. Ils prélevaient de nombreuses taxes qui enrichirent fortement les prestigieuses cités de Samarkand et Boukhara aux fameuses et superbes mosquées.

Registan de Samarkand et mosquée Po-i-Kalân de Boukhara
Registan de Samarkand et mosquée Po-i-Kalân de Boukhara

Registan de Samarkand et mosquée Po-i-Kalân de Boukhara

          Pendant ce temps, la galère qui transportait le saint homme et Cervantès, flanqué du magicien africain, toujours attachés à leur rame, n' avait pu accoster à Constantinople à cause d' une violente tempête venue de la mer Noire. Le capitaine s' était donc dérouté vers.......l' Ayas.

          Ils trouvèrent la ville en pleine effervescence. Une riche caravane était en train de se former. Des chameaux de la Bactriane, lourdement chargés, étaient amenés, nombreux. C' était la caravane que formait la famille Polo pour rejoindre la Chine.

L' errance du génie - Chapitre V

          Le saint homme ne pouvait pas aller plus loin; il pensait au pèlerinage qui le ferait hadj, et n' avait pas l' intention de le manquer. Sa mission s' arrêtait là.

          Mais le génie dans sa lampe voulait absolument retrouver son pays et Aladdin.

          Le saint homme se mit en quête de quelqu' un de confiance qui prendrait le relais. Le capitaine de la galère lui recommanda un de ses marins. L' affaire fut faite, cet Ali irait donc en Chine à la recherche d' Aladdin et sa princesse d' épouse, et leur remettrait la lampe merveilleuse.

          Dans sa grande sagesse, le saint homme n' avait pas dit que la lampe était magique et qu' un génie l' habitait. Mais, le capitaine barbaresque était retors, et subodorait un secret à cause du soin jaloux que prenait le saint homme pour veiller sur sa lampe.

          Il chargea donc Ali d' ouvrir l' oeil et lui promit grande récompense s' il parvenait à savoir ce que la lampe cachait.

          Ali se renseigna sur la destination de la caravane des Polo, et sachant qu' elle allait vers la Chine, négocia son passage.

          Et que faisait le magicien africain ? Son anneau magique s' était rechargé et, grâce à lui, il devint invisible et se libéra du banc de chiourme.

          Sans état d' âme, il abandonna Cervantès à son destin d' esclave.

          Lui aussi s' intégra à la caravane des Polo afin de fuir le capitaine barbaresque qui n' entendait pas perdre le moindre ducat à cause de lui.

          Et la caravane s' ébranla vers les grandes steppes de l' Asie Centrale.

L' errance du génie - Chapitre V

          C' était un voyage plein de danger. Qu' allait-il se passer ?

A suivre.....

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2017-03-13T14:53:45+01:00

L' errance du génie - Chapitre IV

Publié par divagations-et-balades

         A Ouargla, les choses avaient changé. Un émissaire du Dey avait été diligenté auprès du chef des Barbaresques, pour lui ordonner de lui remettre un certain Cervantès, se trouvant parmi les futurs esclaves. Il se trouvait que cet individu était un noble Espagnol, pour lequel sa riche famille proposait une grosse rançon. 

        Cet émissaire arrivait à temps, c' était jour de marché.

L' errance du génie - Chapitre IV

et la vente devait commencer dès la fin de la danse des fameuses danseuses Ouled Naïl, qui, traditionnellement à Ouargla, inauguraient la folie acheteuse des Seigneurs du désert.

          Le chef des Barbaresques n' appréciait pas beaucoup de perdre la vente de ce jeune seigneur ibérique, mais, il ne pouvait se permettre de désobéir au Dey, représentant le Sultan qui le sponsorisait.

          Il livra donc Miguel de Cervantès. Celui-ci, qui s' était lié d' amitié avec le magicien africain, exigea de l' amener avec lui en tant que valet.

          Ils arrivèrent à Alger bien avant les trois caravaniers qui transportaient la lampe magique.

          Le Dey reçut Cervantès dans son palais en attendant l' arrivée de la rançon. Et honneur suprême, celui-ci eut même accès au harem du souverain.

         

L' errance du génie - Chapitre IV

          Mais la rançon tardait à arriver, pour la bonne raison qu' un pirate barbaresque malhonnête avait arraisonné le navire espagnol et avait débarqué sa cargaison à Tanger, où elle lui rapporterait davantage d' or et d' argent. C' était interdit et puni par le Dey, mais.........qui le lui dirait ?

          Sans la rançon, le Dey s' énerva et décida d' envoyer Cervantès et son valet à Constantinople, en cadeau pour le Sultan.

          Et c' est ainsi que sans le savoir, le magicien africain et le génie dans sa lampe embarquèrent sur la même galère, accompagnés par les youyous des femmes.

L' errance du génie - Chapitre IV

          Bientôt, le port d' Alger allait disparaître dans une brume de chaleur;

          Arc-boutés sur leur rame, les galériens commencèrent à souquer ferme, le rythme scandé par le garde-chiourme allant en s' accélérant.

L' errance du génie - Chapitre IV

          Une sourde angoisse broyait le coeur de Cervantès et du magicien africain. Qu' allait-il leur arriver ?

          Quand au pèlerin qui transportait la lampe merveilleuse, il jouissait tranquillement de la traversée, en compagnie du capitaine de la galère que la présence d' un hadj à son bord honorait.

          Et pendant ce temps, à Venise..............

A suivre...

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2017-03-12T10:29:24+01:00

La pensée du dimanche - 12/03/17

Publié par divagations-et-balades

          Il s' appelle Lao Tseu, et c' est un homme très mystérieux.

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          En Chine, on l' appelle plus communément Tàishàng Lao Jung c' est-à-dire : Seigneur suprême Lao.

          Il aurait été contemporain de Confucius au VIème siècle avant JC, à la fin de la période connue sous le nom de " période des Printemps et des Automnes ".

          Considéré comme un Sage chinois, il serait le père fondateur du taoïsme, qu' il aurait développé dans un ouvrage : le Tao Tö King ou Livre de la Voie et de la Vertu.

         Les taoïstes l' honorent comme un dieu et comme leur ancêtre commun.

         Mais........il est mystérieux disais-je, et pourquoi donc ? Parce que depuis la fin du XXème siècle, des chercheurs sceptiques pensent qu' il s' agit d' un personnage fictif ou composite, et non historique. Mais ce siècle avait perdu le sens du merveilleux !

         En fait, Lao Tseu est un être extraordinaire dès sa conception. En effet, celle-ci est miraculeuse et due au passage d' une comète, ou d' un dragon, ou à l' ingestion par sa mère d' une prune magique.

         Sa mère l' a porté pendant quatre vingt un ans, c' est pourquoi il naquit avec des cheveux et une barbe blancs - d' où son surnom d' ancien - et des oreilles aux lobes très longs, ce qui était un signe de sagesse. C' est Confucius lui-même qui le qualifia d' extraordinaire en le reconnaissant comme un maître.

         A sa naissance, neuf dragons sortirent de terre pour le baigner sur la rive yang de la rivière Guo. Dans la ville de Guoyang, il existe un site nommé " le puits aux neuf dragons ".

         Après avoir été archiviste à la cour des empereurs Zhou, lassé des dissensions politiques, il décida de partir vers l' ouest monté sur un buffle.

 

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         C' était un exploit sportif car il avait alors.......cent soixante ans ! Arrivé à la passe qui marque la frontière, le garde Yin Xi lui demanda de rédiger un livre regroupant sa doctrine. Lao Tseu s' exécuta puis, continua son voyage.

         A partir de ce moment, nul ne sait ce qu' il devint. Certains pensent qu' il ne meurt jamais, d' autres qu' il se réincarne toujours, sous différentes formes, pour continuer à transmettre le Tao;

         Sur le plan religieux, Lao Tseu est l' un des quatre grands dieux de la secte des Cinq boisseaux qui émerge à la fin du IIème siècle et exige la récitation régulière du Tao. Son apparence est alors hors du commun : peau jaune clair, oreilles longues, grands yeux, dents écartées, bouche carrée aux lèvres épaisses, quinze rides sur un front large qui porte aux coins la forme de la lune et du soleil. Il a deux arêtes de nez, trois orifices à chaque oreille et, marquant ses paumes, les dix lignes des êtres d' élite. La séduction absolue dirait-on !

         C' est à cet être extraordinaire que j' emprunte la pensée du jour :

         " Tant qu' on ose se battre, même si on essuie des échecs,on est digne de respect ".

         

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2017-03-09T18:17:41+01:00

L' errance du génie - Chapitre III

Publié par divagations-et-balades

          Et pendant ce temps, le génie se morfondait encore dans sa lampe. Mais, les choses allaient changer.

          Arrivant du Hoggar mystérieux, une caravane importante faisait route vers lui. Alors que les premières étoiles allaient s' allumer, elle arriva et s' arrêta à l' endroit où gisait la lampe merveilleuse, sous une légère couche de sable.

          Le génie fut tiré de sa torpeur par moult éclats de voix, rires d' enfants et airs joyeux de tambourin, auxquels se mêlaient les blatèrements moins harmonieux des dromadaires.

L' errance du génie - Chapitre III

          Et, ce qui devait arriver arriva : un enfant qui gambadait avec ardeur et tournoyait comme un derviche, tomba...........sur la lampe.

          Il l' apporta à sa mère qui entreprit de la nettoyer, et........comme elle la frottait pour lui rendre son éclat.........le génie sortit, encore tout endolori. Son long séjour au fond de la lampe l' avait rendu un peu anémique, mais il avait un éblouissant sourire, tout heureux d' être dehors.        

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          Les braves caravaniers furent d' abord un peu effrayés, mais l' un d' eux, un savant qui était allé étudier dans une medersa de Tombouctou, avait entendu parler d' une lampe merveilleuse que possédait un magicien africain.

          Ce savant interrogea le génie qui raconta toute son histoire, avec de l' émotion quand il parla d' Aladdin et de la belle Boudroulboudour, pour qui il avait gardé une tendresse particulière. A vrai dire, confia t-il au savant, il aimerait bien les retrouver, là-bas, dans la lointaine Chine.

miniature persane du XVIème siècle - Les mille et une nuits, 1967

miniature persane du XVIème siècle - Les mille et une nuits, 1967

          Ces caravaniers étaient de braves gens. Attendris par l' histoire de ce génie qui venait de si loin, ils se réunirent en conseil afin de chercher une solution pour aider ce pauvre exilé.

          Ils décidèrent que deux ou trois d' entre eux partiraient vers le nord pour rejoindre le grand port du sultan. Ils y trouveraient sûrement un voyageur près de s' embarquer et qui accepterait de transporter la lampe vers les rives d' Asie Mineure.

          Ainsi fut fait, et trois hommes partirent. Ils devraient traverser le terrible défilé d' El Kantara, si propice aux embuscades.

L' errance du génie - Chapitre III

          Néanmoins, leur voyage se poursuivit sans péripéties majeures, et, un beau matin, ils virent s' étaler devant eux, dégringolant vers la plus grande étendue d' eau bleue qu' ils aient jamais vue de leur vie : la casbah d' Alger, la cité du dey, vassal du sultan de Turquie

L' errance du génie - Chapitre III

          Ils étaient arrivés. Aussitôt, ils se mirent en quête d' un voyageur digne de confiance pour transporter la lampe magique. Deux femmes, qui papotaient à proximité d' une koubba, leur indiquèrent un nom et une adresse.

L' errance du génie - Chapitre III

          Sans perdre de temps, ils s' y rendirent. C' était un saint homme qui partait en pèlerinage à La Mecque; il accepta de se charger de cette mission. 

          Le lendemain matin, il embarquerait sur un navire barbaresque qui lui ferait traverser la Méditerranée.    

A suivre.......

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