Le jardin est rempli de vies minuscules, comme les papillons,
Ces fleurs colorées volantes, qui semblent ne jamais savoir dans quelle direction aller, mais qui, astucieusement, déconcertent ainsi leurs prédateurs.
Il y a les abeilles, qui fréquentent beaucoup notre jardin, empli de fleurs mellifères. Entre autres : acacia, budleya, arbousier, lavande.........
Sans oublier l' odorant, et si généreux en floraison, oranger du Mexique, leur favori.
On les voit, souvent, butiner, autre vie minuscule, mais si importante pour nous. Ici, elles trouvent tout le nectar qui leur est nécessaire, sans pollution, et en toute tranquillité. Si je savais, j' installerais une ruche, et je suis sûre que j' aurais un miel excellent.
J' en suis une inconditionnelle. J' admire ses vertus. J' ai toujours un miel de thym à porter de la main, car, sur la moindre écorchure faite au jardin, il me sert d' antibiotique. On n' imagine pas tous ses bienfaits, et, la pensée que les abeilles puissent disparaitre m' attriste profondément. De plus, je pense à ces paroles d' Einstein :
" Si les abeilles disparaissaient, l' humanité n' aurait plus que quatre ans à vivre ".
Quelquefois, on accomplit un vrai sauvetage, comme cette abeille, peut-être un peu grisée de nectar, qui était sur le dos et ne pouvait plus se redresser.
Un peu plus gros, mais si fragile dans sa coquille : l' escargot. J' en ai trouvé un grimpant sur la table du jardin. Comment est' il arrivé là ?
Comme il ne pouvait pas rester là, je l' ai emmené au pied d' un pin, sur une grande feuille, afin qu' il puisse y vivre sa vie sereinement.
Et, parmi tous ceux que l' on ne voit que par un coup de chance, il y a les fourmis volantes.
L' une d' elles s' est posée sur la table; je suis vite aller chercher mon appareil photo, en priant pour qu' elle m' attende.
Je suis outrée ! La voilà qui part, seule, alors que je viens de la voir avec un bébé fourmi volante, et je me suis même demandée si je n' avais pas assisté à l' accouchement !
Puis, j' ai vu le bébé fourmi s' envoler de son côté. Alors, c' est sans doute la mode chez les fourmis volantes de d' émanciper les enfants à la naissance.
Il y a bien d' autres vies minuscules, bêtes à bon dieu ou bêtes du diable. Toute une vie cachée fait vibrer ce jardin, et, sans doute, sont-ce des vies heureuses, car Victor le Chien n' enquiquine que les lézards.
A bientôt !