Hier matin, longue conversation téléphonique avec mon ami d'enfance. Ils étaient deux frères malheureusement, celui qui était le plus jeune d'entre nous, est décédé depuis plusieurs années.
C'était une conversation pendant laquelle on n'a pas arrêté de rigoler, parce que, comme d'anciens combattants, on a évoqué nos souvenirs de garnements.
Quand nous nous sommes connus, nous avions dix ans tous les deux, le jeune frère en avait huit. On faisait beaucoup de sottises et on s'amusait bien. Nos parents nous laissaient une grande liberté pendant les vacances avec pour seule obligation : respecter l'heure des repas.
Nous ne nous voyions que pendant les grandes vacances, ils étaient parisiens, j'étais bordelaise, mais en dehors de ce temps béni, nous échangions une correspondance très active.
La plage était le lieu principal de nos aventures, et le portique de Monsieur Maurice, celui de nos exploits
Puis, devenus grands et " bien sûr " plus raisonnables, de nos parties de volley ball.
Et tant d'années après, on riait des mêmes bêtises, avec peut-être la secrète envie de les recommencer. Et, avec soudain, une petite pointe d'émotion, on s'est dit que c'était formidable d'être toujours amis et complices au bout de toutes ces décennies.
Quoi de mieux que les amis d'enfance !