C'est toujours avec le même plaisir que nous nous enfonçons dans la forêt, par ce large chemin qui, bientôt, va se rétrécir comme si elle avait décidé de nous avaler.
Ce ne fut plus qu'un vague sentier à peine tracé, et qui, déjà, avait tant tournicoté, qu'une fois de plus on doutait de retrouver notre chemin.
Mais en même temps ( j'ai déjà entendu ça), nous avions de plus en plus l'âme aventureuse.
J'étais en attente de la découverte d'un autre étang secret, mais......nous marchions depuis un bon moment déjà et je ne voyais rien venir. Le Médoc allait-il me trahir, ou bien en avais-je déjà débusquer tous les secrets ?
Puis, l'espoir naquit à nouveau; ce petit ruisseau qui longe le sentier, allait à coup sûr, se déverser dans l'étang espéré.
Devant nous, un éclair bleu. Voilà, nous y sommes, me dis-je, c'est l'étang. Mais après quelques détours du sentier, je dus déchanter, le ruisseau ne s'était transformé qu'en une mare miroitante.
Bon, me dis-je, il faut le mériter cet étang, il doit être plus loin, il ne peut en être autrement. Continuons.
Et la mare redevint ruisseau; une coulée verte magique, illuminant la forêt.
J'imaginais l'étang, qu'à coup sûr nous allions bientôt apercevoir, brillant comme une émeraude dans le soleil d'une clairière.
Il s'élargissait. Etait-ce enfin l'étang ? mais non, une autre mare, juste un peu plus grande.
Alors nous avons compris. La forêt, lasse de voir ses étangs dévoilés, avait décidé de déguiser celui-ci en ruisseaux et mares, afin d'en protéger le secret.
Mais ce qu'elle n'a pas pu cacher, c'est sa beauté qui, au contraire, a été multipliée.
Quand même........à nous deux la forêt !!!!