La pensée du dimanche - 27/08/17

          Qui aurait pu penser que cet homme jeune, à l'air doux et bénin, presque timide,

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 deviendrait ce vieillard malicieux, riant sans doute d' une vie d'irrévérence, ayant pris tant de plaisir à " mordre, piquer, flanquer par terre ", mais toujours en riant.

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          Il est là, près du terme de sa vie, en mille neuf cent cinquante six, et je pense qu'il rit des bonnes blagues qu'il a du faire au long de ces quatre vingt quatre années. Enfin, à condition qu'il ait commencé au berceau !!!

          Il était né en mille huit cent soixante douze, et si je l'en crois, sous le signe d'une certaine liberté, car il parle " d'une mère un peu catin qui l'a laissé tranquille dès sa naissance, et d'un père plein de succès de femmes et qui ne s'occupait pas de lui ".

          Est-ce de cette jeunesse abandonnée qu'il tenait son sens de l'ironie ?

          Je pense qu'il en a pris aussi un certain égoïsme, car il était uniquement préoccupé de lui-même. Mais après tout, comment ne pas le comprendre ?

          Il était un être libre qui disait sans précaution, d' un ton souvent moqueur, et avec une franchise assez abrupte, tout ce qu'il pensait.

          Il vivait en solitaire, dans une grande bâtisse assez délabrée, au milieu d' un parc laissé en friche, avec les trois cents chats, les cent vingt cinq chiens qu'il avait recueillis, et la guenon, Guenette qui s'était égarée là.

          J'ai hésité entre deux phrases de Paul Léautaud, et je ne suis pas arrivée à trancher.

          Ce vieux polisson m'a rendue moi-même irrévérencieuse, et je vais citer la pensée qui m'aurait valu une punition si j'avais dit ça devant mes parents au temps de ma jeunesse indisciplinée. Mais je vais aussi citer l'autre, la phrase ultime dite juste avant sa mort, et qui laisse penser qu'il était peut-être de mauvaise humeur. Mais qui serait de bonne humeur à ce moment-là ?

          Allez, je me lance :

         " Le rôle des jeunes est de tirer les pieds des vieux cons pendant leur sommeil ".

      " Maintenant, foutez-moi la paix ".

N'allez pas croire que je reprends cette dernière à mon compte !!!!

Tenez, je vous offre une fleur de mon jardin.

Bon dimanche !

Comments

[Ramon]

Excellent Paul Léautaud! Sacré bonhomme, paraît-il. Bonne soirée.

[Simone]

Oui, un sacré personnage, peut-être pas toujours très sympathique, mais qu'importe, les traces qu'il a laissé sont vraiment intéressantes.

[cocomil]

ah ouiiii bousculer, bousculer pour vivre et non pas survivre ... amusant, dans "survivre" le sur signifie sous parfois, quelle langue que le français !!!.... pour revenir à la pensée du dimanche il y a une expression actuelle que j'ai encore testée recemment avec plaisir : sortir de sa zone de confort.......... ça fait du bien !!!!!

[Simone]

Comme tu dis Cocomil et j'approuve à 100%

[Dominique]

Bonjour, merci de nous faire souvenir de ce grand écrivain trop oublié! Bon dimanche :)

[Simone]

Bonjour, merci de votre visite. C'est vrai que l'on est très souvent injuste avec certains écrivains, et Léautaud méritait bien une petite pensée.

[Aln03]

Je connais une dame plutôt jeune puisque mon âge

[Aln03]

:÷)

[Simone]

Du veau !!!!! beurk ! Tu as oublié que je n'aime pas la viande sauf le poulet et les escalopes de dinde aux pois chiches et amandes.
mais, bon, tant pis, je vous regarderai manger et je savourerai le plaisir d'être avec vous !!!!!

[Aln03]

Si tu veux on pourrait manger du veau de Corrèze ensemble avec toi et cette dame

[Simone]

l faudra que tu me la présentes, elle a l'air chouette la dame..........Ah!Ah!Ah!

[aln03]

Suite : Cette dame est super marrante , polie...Mais quand elle parle de politique sur son blog, elle peut être irrévérencieuse .Je pense qu'elle est descendante de ce monsieur .
Bonne soirée Simone

[Simone]

Et ?...........

[khaz]

ah cette fleur est délicieuse
elle me fait oublier tout ce qui précède
car je ne connais pas ce zig

[Simone]

Tu ne connais pas Léautaud, c'est dommage car je pense qu'il te plairait, c'était un esprit libre, mordant, maniant l'ironie avec insolence et joyeuseté.