Pour notre plaisir, Monsieur Ferrand a retrouvé la parole, et, immédiatement, on mesure à quel point elle avait manquée. Mais, grâce à D. elle n' a perdu ni de sa force ni de sa pertinence aiguë.
Qu' on en juge :
" Comme de Gaulle, il a une vision.Comme Pompidou, c' est un homme de lettres. Comme Giscard, un inspecteur des finances. Comme Mitterrand, un homme d' histoire. Comme Chirac,il est empathique. Il a un vrai intérêt pour les gens. Quand il croise quelqu'un, il passe du temps avec lui. C' est pour ça qu' il est toujours en retard.Mais comme Sarkozy, il est hyper-énergique, et comme Hollande, il a de l' humour.Ce mélange fait sa singularité ".
De qui parle t'il donc ? Quoi ! De Jupiter ? Attendez, je me pince; il y a sûrement une erreur.
De Gaulle voyait les choses de haut. Pompidou avait écrit une remarquable Anthologie de la Poésie française, ( Eh oui, il avait mis une majuscule à poésie !). Bon, il était comme Giscard inspecteur des finances; et alors ! Il y en a d' autres ! Mitterrand était non un homme d' histoire, mais plutôt d' histoires, mais il était intelligent et croyait à la culture française, lui. Chirac, parait-il, pinçait les fesses féminines passant à sa portée, mais jamais son empathie n' est allée jusqu'à insulter, ( depuis l' étranger de préférence, on ne sait jamais, quelque énervé aurait pu lui balancer un patack comme on dit chez nous ), les femmes illettrées, les Français fainéants et jaloux qui d' ailleurs ne sont rien. Hyper énergique comme Sarkozy !! OK, si on veut. Mais Sarko non plus ne nous insultait pas en bloc, et le célèbre " casse-toi pauvre c-- " était dit en face à face. Quand à l' humour de Hollande.....Bon, on ne va pas en faire tout un plat, mais pour l' instant, c' est à M. Ferrand que j' en décernerai le prix.
Tout cela est bien, mais.....où est le vrai Macron ? Et s'il n' était pas un être humain, mais un conglomérat des égrégores des présidents précédents ! ça fait peur non ?
Quoi qu' il en soit, je tiens à présenter mes excuses à Rabelais d' avoir mêlé des coquecigrues à cette affaire.