Venant de Charlotte Amalie, la route, à un certain moment, domine Magen's Bay et nous offre une vue superbe sur cet endroit, qui, pour moi, est vraiment un lieu de rêve.
Puis, la route descend, et nous nous trouvons à l' entrée du parc et de la plage. Nous payons un ou deux dollars, je ne sais plus, et nous empruntons un chemin qui mène au parking à travers la cocoteraie.
Elle est magnifique, avec ses palmes mêlées aux fleurs rouges des flamboyants,
qui font, en tombant, un beau tapis cramoisi.
Enfin, nous apercevons la plage;
elle est au fond d' une profonde baie orientée au nord-ouest, ce qui lui assure des eaux calmes la plus grande partie de l' année. Le bras est se nomme Petersborg Peninsula, le bras ouest Tropaco Point. C' est une longue étendue de sable blanc et fin que des eaux, d' un turquoise transparent, viennent lécher.
Parfois, un voilier vient accoster et met une touche de couleur qui vient rompre l' harmonie bleue, verte et blanche.
Il paraît que maintenant, Magen's Bay est devenue une plage très courue. Quand nous y étions, il y avait peu de monde, essentiellement quelques Américains du continent et des Portoricains. Nous y passions de très agréables journées; on voyait de temps en temps, passer sous les cocotiers, un ou une policière à cheval qui veillait sur la tranquillité de chacun.
Et, à six heures du soir, alors que le tombée de la nuit, précoce sous les tropiques, était proche, tout le monde pliait bagages et repartait, car la plage allait fermer ses portes.
J' ai quand même eu mon " presque " pirate, le corsaire anglais Francis Drake, qui coula maints galions espagnols, fit le trafic d' esclaves, participa à la bataille maritime de Gravelines qui vit la déconfiture de " l' invincible armada ", et dont la légende dit qu' il venait se cacher à Magen's Bay quand le danger se faisait trop pressant.
Il fut ennobli par la reine Elizabeth 1ère et devint Sir Francis Drake, surnommé El Dragon par les Espagnols.