C' était toujours moi qui choisissais la destination des vacances, et un jour j' ai eu l' idée,( saugrenue ) d' aller aux Bahamas. Nous n' en sommes jamais officiellement partis, nous nous sommes enfuis. Je raconterai pourquoi et comment une autre fois; je me laisse le temps de, peut-être, retrouver d' autres photos.
Nous avions commencé le séjour à Nassau, sur la petite île qui fait face à cette ville : Paradise Island. A ce moment-là, ( années 70), il n' y avait rien d' autre que l' hôtel où nous étions, et le Club Méditerranée. (Où allaient les Américains et les rares Européens, tous gens avisés).
C' est alors que j' ai eu ma deuxième idée saugrenue ; " et si nous allions à Harbour Island, il parait que le sable y est rose ".
Aussitôt dit, aussitôt fait. Avion de poche jusqu' à l' île d' Eleuthéra, puis bateau.
Notre hôtel, très simple était directement sur la plage. Gros avantage. Nous y filons dare dare, et, bien que se soit presque le crépuscule, nous voyons bien que c' est vrai, le sable est rose.
A part deux jeunes allemandes, nous étions les seuls blancs sur cette île.
Le lendemain, baignades et promenades. La petite ville de cette île est minuscule. Une rue principale,
Deux ou trois ruelles adjacentes et, c' est tout. Mais il y a de jolies maisonnettes de bois blanchi, couvertes de fleurs,
Une végétation luxuriante,
Et quelques jolies maisons coloniales.
A l' hôtel, nous apprenons que les deux Allemandes sont parties. Le lendemain, dimanche, même programme.
En nous promenant, nous passons devant une petite église d' où s' échappait un gospel. La porte était ouverte, nous nous sommes arrêtés pour écouter. Mais très vite, une sorte d' excitation grandissante semblait s' être emparée des chanteurs, qui, finalement sont rentrés dans une espèce de transe. Puis, des imprécations ont fusé, et un homme est venu nous dire de partir, sinon, cela pouvait être dangereux pour nous. Ah bon ! C' est ce que nous avons fait.
A suivre, notre confrontation avec la bêtise absolue.