Il y a quelques semaines, victime une fois de plus d' une bougeotte qui, en fait, ne m' a jamais quittée, j' ai pris la route vers la Corrèze.
L' automne commençait à imposer sa marque par des touches de couleurs dispersées ici et là.
Je roulais sur l' autoroute Bordeaux/Lyon qui, ce matin-là, était très tranquille, en pensant à une rencontre programmée que j' allais faire quelques heures plus tard.
Je lambinais un peu en regardant le paysage, mais aussi la montre du tableau de bord, car j' avais rendez-vous à midi à la gare de Corrèze. Non, je ne divague pas, Corrèze est une bourgade du département de la Corrèze.
Elle est à peu près à mi-chemin entre mon lieu de résidence et celui d' une amie blogueuse; nous étions convenues de transformer le virtuel en réalité, et j' allais donc l' attendre à la gare.
C' était le rendez-vous d' un anorak violet et d' un imperméable rouge.
Après avoir fini par dénicher la gare, qui n' était pas dans le bourg de Corrèze, mais dans un autre, à sept kilomètres, nommé " Gare de Corrèze ", ce qui après tout est logique, j' y étais arrivée avec une dizaine de minutes d' avance.
La gare se trouvait dans une petite dépression dominée par une jolie maison maquillée de ce qui me semblait être de la vigne rouge. Je suis miro, souvenez-vous.
Devant la gare, qui était manifestement fermée et abandonnée des humains, se dressait un petit monument,
Sur lui, une plaque ornée d' un ruban tricolore, relatant une opération de la Seconde Guerre Mondiale, faisant partie de la célèbre bataille du rail.
J' allais de l' autre côté de la gare, pour voir si le train s' annonçait à l' horizon.
Ne voyant rien, je retournais à la voiture pour écouter la radio en attendant qu' il arrive, mais...je n' en eu pas le temps, il s' arrêtait bruyamment.
Une unique passagère en descendit. Elle portait......un anorak violet. Nous nous sommes regardées en riant.
Une aventure de vingt quatre heures commençait !