Ce même jour, conscient de la frustration que l' on peut éprouver face à l' aspect fugitif des choses, le ciel a décidé de nous offrir un superbe show crépusculaire.
Pour cela, il a commencé par allumer une grande flamme qui a failli embraser nos pins.
C' est depuis l' ouest, là-bas, qu' avant de basculer dans la grande mer, le soleil se prend pour un dragon, et, pour nous souhaiter une bonne soirée, il crache ses flammes et ensanglante les nuages, juste au-dessus de notre jardin.
Mais aussi, au-dessus de la maison, vers l' est.
Je m' y précipite et, reste bouche bée devant l'intensité du spectacle.
Mais ce n' est pas tout : côté sud, une effilochée rose orne le ciel encore bleu.
Me battant contre l' éphémère, je me précipite à nouveau vers l' ouest, la flamme incandescente pâlit et le ciel se décolore.
Puis, la nuit s' étend comme une marée qui vient désagréger la flamme, et, bientôt la dévorer. Celle-ci tente un baroud d' honneur en intensifiant sa couleur,
Mais, imperturbable et sûre d' elle, la nuit va gagner le combat, et nous confronter au vertige de l' infini.
Ce fut une de ces journée où la nature nous offre un festival de beauté, toujours renouvelé mais jamais le même.
Merveilleuse magie !