Marcher le nez en l' air ne fait pas que vous abimer le gros orteil contre un caillou, mais aussi, admirer sur fond de ciel bleu, le graphisme dessiné par les arbres.
On peut voir comment une simple pigne peut révéler de sa beauté quand la lumière solaire joue sur elle.
Et aimer la gracilité des petites pignes rondes du grand pin du fond du jardin.
N' est-ce pas un futur nid de chenilles processionnaires en train de se former à l' extrémité d' une branche ?
On trouve même de l' inattendu dans ces branches qui se dépouillent de leurs feuilles. N' est-ce pas une représentation des fractales que l' on peut y voir ?
(Ne vous inquiétez pas, je suis dans une période mathématique; ça me prend de temps en temps, mais je crois que ce n' est ni grave ni contagieux).
L' acacia lui aussi se veut géométrique; quelques feuilles s' attardent et jouent les coquettes avec le soleil.
Je fais quand même une petite place à l' olivier, bien que je sois fâchée contre lui, parce que cette année, il n' a donné aucune olive. Qu'est-ce qu' il lui prend ? Les oliviers d' alentour en ont.
Le tamaris, devenu roux, égratigne délicatement le ciel. Il me fait penser à une subtile dentelle. (Je connais une dentellière experte, allez la voir.
(http://www.lescouleursdecorinne.eklablog.com). J' ai essayé de le mettre en lien, mais....ça ne marche pas !!!
Et l' arbousier, dont nous n' avons pu manger aucune arbouse, (merci les oiseaux), essaie de fabriquer un réseau compliqué devant de belles taches colorées.
Quand au cèdre, toujours imbu de lui-même car restant vert d' un bout de l' année à l' autre, il consent à partager avec nous les fines aiguilles de ses branches touffues, tout en découpant le ciel avec une certaine avidité.
C' est quand même bien de se promener le nez en l' air, mais il faut de temps en temps regarder où l' on met les pieds.